lundi 19 août 2019

Lecture - La Revanche de la Rose




Je viens de me terminer la Revanche de la Rose, une aventure singulière d’Elric et j’ai vraiment bien aimé. À la base le cycle initial d’Elric comportait sept volumes qui formaient un tout cohérent. Quinze ans plus tard, en 1991, Moorcock va intercaler deux tomes intermédiaires dans le cycle. La Revanche de la Rose est l’un d’eux. Pour beaucoup il a l’inconvénient de briser la linéarité car en effet c’est un roman atypique dans le cycle.

La Revanche de la Rose, est une véritable prise de risque de Moorcock, fin des aventures formatées pour laisser place au baroque débridé. Un exercice casse gueule dont l'auteur se tire très bien, avec une conclusion apaisée et surtout un Elric à la personnalité plus affirmée. Un excellent moment, incontournable dans le cycle et un roman d’heroic fantasy efficace qui exploite bien le Multivers posé par Michael Moorcock.

L’affrontement Loi-Chaos est très bien rendu et contrairement à beaucoup de critiques que j’ai pu lire, le Multivers m’est apparu encore plus attractif, pittoresque et sa complexité beaucoup plus abordable, voire simplifiée. Ce roman m’a offert un beau voyage et je ne me suis nullement ennuyé à sa lecture, il ouvre au contraire l’univers d’Elric à de nouveaux horizons très variés tout en gardant certains aspects typiques de ce cycle.

Les diverses pérégrinations du dernier descendant de Melniboné le feront rencontrer bon nombre de personnages à la fois pittoresques et charismatiques, en particulier un ancien serviteur de la Balance Cosmique, désormais passé sous la coupe du Chaos, Gaynor le Damné, dans le rôle du « grand méchant »et accessoirement l’une des meilleurs réussites du livre (que l’on peut retrouver dans d’autres œuvres de Moorcock comme Corumou Le pacte de Von Beck), ainsi que Wheldrake, le poète, a la fois attachant et agaçant, la Rose qui aurait mérité d’être un peu plus travaillée. Autour de ces personnages principaux s’ajoutent une foule d’autres protagonistes aussi variés qu’un crapaud amoureux, un loup-garou maudit, la nation tzigane ou la famille Phatt qui ont pour particularité de voyager entre les mondes.

Un roman à part dans le cycle, où il faut s’accrocher mais au final un vrai voyage dans un Multivers qui déploie ici toute sa fantaisie.

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