lundi 28 octobre 2019

Bandes Dessinées - Marshal Law / Camelot 3000

J'ai trouvé ça chez l'un de mes dealers de Comics et BD : les deux dans la collection "Cult" d'Urban Comics.




San Francisco a été ravagée par un tremblement de terre.

Et de ses cendres est née une nouvelle ville, San Futuro. En ce lieu de perdition et de violence, se déploie toute la bestialité d'une humanité génétiquement modifiée, tandis que des humanoïdes surpuissants deviennent des symboles d'héroïsme. Les combats de rue entre les vétérans déchus sont à présent une norme que le gouvernement doit endiguer, aussi font-ils appel à une figure d'autorité. Son nom : Marshal Law. Sa mission : gérer les gangs de super-héros. Son but : rétablir l'ordre.




Les héros sont partout. Après avoir servi dans la grande guerre, depuis leur création par le SHOCC, ils se sont ensuite multipliés dans les rues de San Futuro. San Futuro, c’est ce qui a émergé des ruines de San Francisco. Et cette ville est pourrie par cette gangrène que représentent les super-héros, tous ces gens avec des pouvoirs à la morale dépravée. Pour s’occuper d’eux, quoi de mieux qu’un ancien soldat, ancien super-héros lui-même? Un flic qui connaît les sales méthodes vicieuses des super-héros et n’hésite pas à employer les mêmes. Bardé de cuir noir et rouge, les mots PEUR & DÉGOÛT inscrits sur son costume, il traque les héros. Pour l’instant, il n’en a rencontré aucun.

Publié dans la collection Cult de chez Urban, ce volume mérite presque le nom d’intégrale, tant il est épais et bien fourni. Quelques aventures du Marshall sont manquantes (dont notamment sa rencontre avec The Mask ou Pinhead) mais la quintessence du personnage transparait tout au long de ce volume. Mais Marshal Law, qui est-ce ?




Tout d’abord, c’est un flic. Aux méthodes, certes, peu conventionnelles, mais il faut bien ça pour appréhender les super-héros qui se croient au-dessus des lois. On le voit bien dans la première partie du volume qui suit l’enquête du Marshall, bien décidé à faire tomber le fils chéri de l’Amérique : l’Esprit Civique. Tout au long de ce récit (et des suivants), on assiste au combat de Marshal Law pour faire régner l’ordre dans une société où avoir des pouvoirs est devenu la norme, et où le statut social est déterminé par le degré des dits pouvoirs.

On rencontre donc, la Ligue de Jésus d’Amérique, avec à sa tête le susnommé Esprit Civique, sorte de clone de Superman et premier super-héros à avoir eu la capacité de voler.

Là où le scénario de Pat Mills s’éloigne de la conception classique du super-héros, c’est dans les travers qui animent chacun de ces “héros”. En effet, quel que soit leur degré de pouvoirs, chacun d’eux est dirigé par ses propres intérêts, un peu comme le citoyen lambda que nous sommes tous. Le fric, le cul, le pouvoir ; voici ce qui motive tous les héros de San Futuro. Et c’est un jeu de qui aura la plus grosse qui se joue entre eux, quels qu’ils soient.




Le Marshall, lui, est là pour empêcher tous ces tarés de faire n’importe quoi et faire passer un message : la loi c’est lui! Oui, un peu comme un certain Dredd dans une autre ville futuriste et avec lequel il partage le même prénom, Joe. Est-ce un hasard? Certainement pas! Créé en 1987, soit bien après Dredd, Marshal Law s’impose en pleine période de grim n’ gritty, là où tout le monde flingue tout le monde et où même Batman est limite méchant. Vêtu de cuir rouge et noir, un barbelé ceignant son bras, un masque bardé de fermetures éclairs lui couvrant le visage, il résume tous les codes BDSM rien que par son visuel. Mais ça résume aussi l’esprit torturé de Joe, passé de héros de guerre à “traitre à sa race”, un héros qui extermine les héros. C’est cette dualité et le sens aigu de la justice dont fait preuve le personnage qui sont intéressants. Contrairement à un Punisher, punissant simplement les méchants de la peine capitale, lui agit dans le cadre de la loi. S’il flingue quelqu’un, il en a le droit, mais seulement dans un cadre bien précis. Pouvant être comparé à un agent de la gestapo pour son aspect “nazi”, revendiqué et quelquefois cité dans le comic, Marshal Law agit cependant dans un cadre légal bien précis. Il a un sens de l’honneur et un code de conduite cadrés, un peu comme Dredd, pour revenir à lui.

Pour autant, si le Marshall est implacable, Joe a des sentiments. Son aventure avec Lynn, que dis-je, son histoire d’amour, le rend plus proche du commun des mortels. Plus faillible. Comme si son identité de Marshal Law n’était qu’un exutoire pour évacuer les horreurs qu’il a vécu en tant que soldat dans la zone. De super-héros Vétéran à chasseurs de capes, il a fait son choix et ce semblant de normalité lui apporte une paix certaine, un équilibre. Fragile et pouvant basculer à tout moment...

Marshal Law a un seul et unique dessinateur depuis toutes ces années, et au moins dans ce volume, Kevin O’Neill. Son trait hyper anguleux, aux noirs tranchés et qui pètent à la gueule est reconnaissable entre mille. Ni ses personnages, ni sa façon de dessiner, ne sont beaux. Mais ce n’est pas ce qu’on attend d’un comic comme Marshal Law. On veut de la violence, de l’aventure et de la satyre sociale! C’est ce que nous offre O’Neill. Sans une grande folie dans sa mise en pages, il nous fait profiter de planches dynamiques, ponctuées de splash pages posant le récit là où il faut. Le tandem Mills/O’Neill fonctionne bien sur ce titre, c’est une certitude. Ils ‘auraient pas duré depuis plus de 30 ans, sinon.




Pat Mills est un scénariste britannique né en 1949.

Il débute sa carrière comme assistant de rédaction dans un magazine de bandes dessinées romantiques pour adolescents, puis comme scénariste chez DC Thomson dans les années 60.
Il y rencontre John Wagner et ensemble, ils travailleront en tant qu'indépendants pour IPC (Fleetway).
En 1972, il écrit Yellowknife of the Yard avec John Wagner dans Valiant.
Une série traduite par Long Couteau, Long Couteau de Scotland Yard ou Yellowknife du Yard publiée dans plusieurs revues (Tipi, Carabina Slim, Janus Stark (Spécial), Pistes Sauvages et Whipii!).
En 1975, il participe à la série Rat Pack parue dans la revue "Battle" (Cinq de Commando dans Atémi).
La même année, il écrit The Final Victim dans "Valiant Book of Magic and Mystery 1976" pour Joe Colquhoun.
Toujours en 1975, il imagine The Flight of the Golden Hinde parue dans la revue BATTLE (Golden Hinde dans Bengali) ou They can't stop Bullet parue dans la même revue (Le Fonceur aussi dans Bengali).
En 1977, il crée la revue "2000 AD" dont il devient le premier rédacteur en chef.
Cette année là, il crée Flesh paru dans la revue "2000 AD" (dans Antarès (Spécial)), mais aussi Invasion toujours dans la revue "2000 AD".
La même année, il crée avec John Wagner la série Gaunt parue dans la revue "Battle", traduite en Main de Fer dans Atémi.
Il est aussi le co-créateur avec John Wagner de Judge Dredd dont il a notamment trouvé le nom.
En 1979, il crée une de ses séries majeures Charley's War avec Joe Colquhoun au dessin parue dans les revues "Battle" puis Eagle jusqu'en 1988.
Il y écrira toute la partie concernant la première guerre mondiale.
En France, cette série sera publiée sous le nom de Charley s'en va-t-en guerre dans Atémi et Bengali.
La même année, il écrira la série SF ABC Warriors avec Carlos Ezquerra publié en France en album.
Il sera aussi de l'équipe de scénaristes oeuvrant sur M.A.C.H. 1 parue dans la revue "2000 AD" (Force X dans la revue éponyme et dans Super Force).
On lui doit quantité d'autres personnages comme Slaine Marshall Law ou Nemesis the warlock.
Il continue sa carrière aussi bien en Angleterre qu'aux USA ou en France.




Sa Bibliographie :

Bengali (Akim Spécial Hors-Série puis Akim Spécial puis) finie de 1980 à 1985
Judge Dredd (Aredit) finie en 1985
Pirates (Mon Journal) finie en 1986
Marshal Law en cours de 1989 à 1990
Slaine finie de 1989 à 2011
ABC Warriors (Zenda) finie de 1993 à 1997
Fardeau de l'homme noir One shot en 1993
Shadowslayer One shot en 1995
Sha finie de 1996 à 1999
Requiem Chevalier Vampire en cours de 2000 à 2012
Claudia chevalier vampire en cours de 2004 à 2010
Broz en cours en 2005
Biankha abandonnée en 2006
Star Wars - Jedi en cours de 2007 à 2008
ABC Warriors (Soleil) en cours de 2010 à 2011
Slaine - Geste des invasions en cours de 2010 à 2011
Grande Guerre de Charlie (La) finie de 2011 à 2016
Judge Dredd (Soleil) en cours en 2013
Star wars - Quinlan Vos en cours en 2014
Savage (Adlard) One shot en 2015
Doctor Who classics en cours en 2016
Judge Dredd (The Chronicles of) finie de 1985 à 1988
Marshal Law (1987) finie de 1987 à 1989
Sláine the King finie en 1987
Judge Dredd finie de 1991 à 2009
Marshal Law: The Hateful dead (1991) finie en 1991
Marshal Law: Super Babylon (1992) One shot en 1992
2099 Limited Ashcan (1993) One shot en 1993
Punisher (The) (1987) finie en 1993
Punisher 2099 (1993) finie en 1993
Punisher Summer Special (1991) finie en 1993
Ravage 2099 (1992) finie en 1994
2099 Unlimited (1993) finie en 1995
Batman (One shots - Graphic novels) en cours en 1999
Charley's War (2004) finie de 2004 à 2013
Sláine - Books of Invasions en cours de 2006 à 2007
Sláine the Horned God One shot en 2008
ABC Warriors (2002) en cours de 2009 à 2015
Sláine the Wanderer One shot en 2011
100 Months One shot en 2012
Judge Dredd: The Restricted Files (2010) en cours en 2012
Sláine: The Book of Scars (2013) One shot en 2013
Spider-Man 2099 (1992) finie en 2015

Pour Camelot 3000, j'avais déjà écrit un petit article dessus il y a quelques années, c'est une BD que j'aimais beaucoup plus jeune et le Roi Arthur propulsé en l'an 3000, c'est vraiment le genre de délire qui s'intègre tout à fait à notre Univers de jeu.




L'an 3000. Une armada extraterrestre pénètre notre système solaire et se lance à la conquête de la planète Terre. Dans une Angleterre en proie à l'envahisseur, un jeune homme fuyant pour sa vie trouve refuge dans les vestiges du site archéologique de Glastonbury.

La légende raconte que lorsque l'Île de Bretagne connaîtra des temps troublés, le Roi Arthur Pendragon se lèvera à nouveau et se portera au secours de son royaume bien-aimé. 3000 ans après la chute de Camelot, la geste continue...

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