Arrêtés pour désertion (ils s’étaient enfuis du champ de bataille, et pour cause, War-Hol n’avait pas été programmé pour cela…), War-Hol et Rip-R passent devant la cour. Et après une parodie de procès (le procureur général leur a inventé de toutes pièces des passés d’orphelin déboussolé ayant sombré dans la violence et de cybercriminel), ils sont condamnés à une peine d’enfermement à débit illimité au pénitencier de Ryk-er. Un endroit connu pour la brutalité de ses gardiens…La mission de War-Hol de veiller sur le petit humain va se compliquer considérablement !
Cette incursion de Ducoudray dans le comics (petit format, découpage en courts chapitres à la façon des fascicules US, galerie de dessins hommages à la série en bonus…) avait été l’une des très bonnes surprises de 2016. Scénario intelligent et bourré d’humour (les clins d’œil au cinéma, à la BD et à l’histoire américaine sont nombreux), intrigue inattendue (un monde où les robots ont anéanti les humains pour se préserver de l’obsolescence programmée et où un robot de combat a été réinitialisé pour protéger un bébé humain, l’un des derniers survivants de l’espèce) et critique (dans ce tome 2, c’est le système judiciaire qui en prend pour son grade) et dessin très inspiré signé Baker (qui met en images cet univers de robots avec beaucoup d’inventivité): Bots est un vrai régal que ce tome 2, toujours aussi inspiré, ne dément pas !
Aurelien Ducoudray poursuit son scénario, très original, en l’étoffant et en y apportant plus de profondeur. Les personnages sont plus nombreux et très fouillés, et tout en faisant avancer nettement son récit, le scénariste dévoile comment les robots ont pris le pouvoir sur terre en éradiquant toute l’espèce humaine… ou presque. Le ton décalé, qui a fait la réussite du premier tome, est bien entendu préservé et les références et clins d’œil à l’univers geek sont nombreux et apportent un vrai plus à cette histoire où les robots ont pris le pouvoir, en lui conférant une sorte de vérité historique rendant cette aventure un peu plus crédible.
Graphiquement, Steve Baker rend une copie parfaite. Le dessinateur donne vie à ses robots en leur apportant un côté humain très expressif et bluffant. Il est aussi à l’aise dans les scènes légères et drôles que dans les scènes plus dures où il retranscrit des combats implacables avec beaucoup de mesure sans pour autant masquer la violence.
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