Dans le premier épisode, on parle notamment des relations entre Jack Kirby et Stan Lee, de la création de Marvel et surtout, à un moment du documentaire, de l'importance qu'ont eu les Comics Marvel pour les étudiants et les chantres de la Contre Culture de la fin des années 60 et des années 70. Là ou le grand rival DC Comics était à l'époque cantonné à un public d'enfants, Marvel attirait un lectorat bien plus mature. Et les univers graphiques de Jack Kirby et Steve Ditko alimentaient cette imagerie psychédélique et s'en abreuvaient aussi.
Un personnage emblématique de cette période psychédélique est le Dr Strange. Pourtant, l'histoire et le succès du personnage remontent à plus loin dans le temps, lorsque le plus psyché des artistes Marvel, Steve Ditko (co-créateur de Spider-Man), lui donne vie en 1963. C'est cinq ans plus tard que Pink Floyd s'apprête à changer la face du monde et se retrouve à rendre un hommage qui semble tout trouvé à un héros qui inspirera plus tard le réalisateur Scott Derrickson chez Marvel Studios, lui-même obsédé par le rock psyché des seventies - comme vous avez pu le constater avec la myriade de références de qualité qui parsèment le film dédié à Stephen Strange.
En effet, c'est pour la pochette d'A Saucerful of secrets que le groupe de David Gilmour embauche Storm Thogerson (qui collaborera avec Scorpions, Led Zeppelin, Black Sabbath et d'autres grands noms de la musique), qui utilise un dessin de Marie Severin issu de Strange Tales #158 (1967) dans un collage dont il a le secret. Certes, il faut avoir l'oeil aiguisé et le savoir pour distinguer la silhouette du Sorcier Suprême, mais impossible de s'en défaire une fois que vous l'aurez repéré. L'artiste s'est d'ailleurs expliqué sur le sujet peu avant sa mort en 2013 :
"L'idée était de représenter les intérêts des membres du groupe, à la fois collectivement et individuellement, d'une manière qui habillerait la musique si particulière de Pink Floyd. Des formes floues et tourbillonnantes, avec ce mélange d'astral et de Dr. Strange, dans un rappel de certaines expériences 'pharmaceutiques'. C'est sur cet album que Pink Floyd a commencé à expérimenter davantage dans sa musique, et je trouvais que c'était le bon moyen d'exprimer cette idée.”
Une vidéo permettant d'ailleurs de découper cette pochette devenue culte devrait permettre de vous aider à y voir plus clair, pendant que j'espère, cette anecdote vous aura convaincu de vous replonger dans l'univers infini du flamant rose.
"L'idée était de représenter les intérêts des membres du groupe, à la fois collectivement et individuellement, d'une manière qui habillerait la musique si particulière de Pink Floyd. Des formes floues et tourbillonnantes, avec ce mélange d'astral et de Dr. Strange, dans un rappel de certaines expériences 'pharmaceutiques'. C'est sur cet album que Pink Floyd a commencé à expérimenter davantage dans sa musique, et je trouvais que c'était le bon moyen d'exprimer cette idée.”
Une vidéo permettant d'ailleurs de découper cette pochette devenue culte devrait permettre de vous aider à y voir plus clair, pendant que j'espère, cette anecdote vous aura convaincu de vous replonger dans l'univers infini du flamant rose.
Les plus fans d'entre vous sauront d'ailleurs que c'est le morceau Cymbaline (1971) qu'il vous faut écouter en priorité dans le cadre des liens qui unissent le groupe au héros Marvel, puisqu'on y trouve une référence directe à Stephen Strange.
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