vendredi 30 octobre 2020

Illustration - Jean Bruller

En parcourant le Catalogue l'Amusement d'un Lillois N°60 de la Librairie Godon, l'illustration ci dessous a retenue mon attention, elle représenterai bien un conflit mondial qui s'éternise. Dans le cadre uchronique de notre nouvelle campagne, j'imagine que des magies et des sciences anciennes ont été redécouvertes au fil des siècles et que les grands conflits du 20ème siècle ne se sont pas totalement déroulés de la même façon que dans la réalité.




Elle est réalisée par Jean Bruller pour le conte d'anticipation Deux fragments d’une histoire universelle, 1992 de André Maurois publié chez Paul Hartmann en 1929, un texte dont le thème, la guerre et sa morale explicite, est un appel au pacifisme.

Dans le premier fragment d'une histoire universelle, pour désennuyer le peuple, pour l'unir contre un ennemi commun, il est décidé d'inventer des attaques de Lunaires contre les Terriens. Quelle n'est pas la stupéfaction des décideurs quand aux frappes d'un rayon puissant contre la Lune répond en représailles la destruction de la ville de Darmstadt par des ennemis lunaires qui étaient supposés imaginaires ! Je vous laisse consulter cette page qui parle de l'oeuvre sur un site entièrement consacré à Jean Bruller.

Si cette oeuvre réalisée en 1929 dans un contexte social d'entre deux guerres par un André Maurois traumatisé par les horreurs de la 1ère guerre mondiale n'a pas forcement vocation à être une oeuvre de fantasy, le contexte est toutefois fort intéressant pour imaginer une uchronie dans un univers imaginaire comme ceux de nos Jdr adorés. Lisez les notes sous l'image, "une batterie de Bacteriophores à longue portée en action"...

mardi 27 octobre 2020

Lecture : Norman Spinrad - Il est parmi nous


Auteur majeur de la “Nouvelle vague” de la Science Fiction des années 70, il a au long de son oeuvre anticipé les changements majeurs dans les rapports de pouvoirs entre les médias, la finance, l’addiction à l’information permanente ou l’écologie radicale? C’est lui qui, dès 1968, imagine un président noir à la tête des Etats-Unis. Pour lui, la science-fiction se doit d’être politique, engagée, vociférante, parfois punk… Nourri autant par Norman Mailer, Kerouac et Burroughs que par Michael Moorcock, Bob Marley ou encore les Sex Pistols, Norman Spinrad est depuis près de 50 ans l’enfant terrible de la SF contemporaine.

Je publie cela car en ce moment je lis « Il est parmi nous » qui est vraiment très bien et digne de son chef-d’œuvre absolu « Jack Baron et l’Eternité ».



L’histoire :

Quand Texas Jimmy Balaban découvre Ralf sur la scène d’un motel de troisième zone celui-ci prétend être un comique envoyé du futur par son agent. Comique qui aurait du normalement être propulsé en 1969, date riche de promesse pour quelqu’un qui vient d’un monde ravagé, où la biosphère n’est plus qu’un souvenir, où les hommes sont terrés dans des centres commerciaux reconvertis en cités à air conditionné. Balaban détecte le potentiel comique de Ralf et, puisque c’est son boulot, lui propose de devenir son agent. Puisque Ralf a déjà le personnage (qu’il a bien du mal à quitter même hors de scène), il ne lui manque plus que des textes, drôles de préférence. Balaban fait donc appel à Dexter Lampkin et Amanda Robin et propulse Ralf à la tête d’un talk-show sobrement intitulé Le monde selon Ralf. Le show vire tout doucement à l’aigre. Poussé par Dexter et Amanda, opposés mais complémentaires, Ralf, qui ne quitte jamais son personnage d’envoyé du futur, bascule peu à peu vers quelque chose d’autre, se découvre une vocation de prophète : est-ce de la folie, un trouble de la personnalité ou Ralf est-il vraiment envoyé d’un futur post-cataclysmique pour nous faire prendre conscience qu’une alternative existe ?


lundi 26 octobre 2020

Inspiration Pulp

The Green Lama est un héros fictif de pulp des années 1940. Il est généralement décrit comme un puissant lama bouddhiste, vêtu de robes vertes avec un foulard rouge et utilisant ses puissantes compétences pour lutter contre le crime. Des versions légèrement différentes du même personnage sont également apparues dans les bandes dessinées et à la radio. Contrairement à de nombreux personnages contemporains de petits éditeurs, le personnage de The Green Lama n'est pas dans le domaine public, car l'auteur «a sagement conservé tous les droits sur sa création». The Green Lama est né d'une lecture, celle que fit Kendell Crossen d'une critique du New-York Times consacrée au document The Penthouse of the Gods. Cet essai racontait l'expérience d'un Américain devenu Lama au Tibet.


D'une lecture et d'une demande d'Al Gibney, un des responsables de Mumsey, qui cherchait un rival au célèbre héros de Walter Gibson, The Shadow.

The Green Lama ne tarda pas à devenir un des héros préférés du public et les spécialistes des pulps le considèrent aujourd'hui comme l'une des créations les plus originales et les plus réussies de l'époque.

Sans doute parce que Crossen, qui prit pour signer ses aventures le pseudonyme de Richard Foster, est un écrivain qui a toujours pris soin d'accumuler une documentation très riche avant de se lancer dans la rédaction des récits : "Je me constituai une bibliothèque sur le sujet, le lamaïsme, le bouddhisme, et même la langue Pali, bien qu'elle ne fût que phonétique".

Sans doute aussi parce que pour "exotiques" qu'elles fussent, les aventures du Green Lama manifestaient sous leur fantaisie voire leurs invraisemblances un sens très solide de la narration, beaucoup de vie, de mouvement et un mysticisme dû au sujet qui fascinait les lecteurs.

Jethro Dumont, The Green Lama fut l’un des personnages favoris des amateurs. Jethro Dumont se voulait dès son nom un rival de The Shadow. Celui-ci répondait au nom de Lamont Cranston. Crossen/Foster chercha "un nom qui sonne de la même façon Lamont/Dumont, ce fut vite fait".

The Green Lama, le lama vert. Le mot "Lama" signifie "supérieur" et c'est le titre usuel des moines. Quant au "green", le vert, c'est l'une des quatre couleurs primaires. Explications superflue ? Peut-être, puisqu'en réalité, ce lama, Foster l'avait voulu "gray", gris, pour qu'il fût difficile de le voir dans l'obscurité, mais il devenait impossible alors de faire ressortir le gris sur les couvertures bariolées des pulps. Et le lama gris devint le lama vert, Foster, très sensible aux sonorités, choisissant le vert, "green", si proche phonétiquement du gris, "gray".

De son véritable nom Jethro Dumont, de ses noms de code The Green Lama ou Docteur Charles Pali, d'un autre pseudonyme, Hugh Gilmore, le héros de Foster, grand et svelte mais musclé, cheveux châtains et yeux bleu-gris, a engagé la lutte contre le crime.

Milliardaire, ses parents lui ont laissé une fortune immense à leur mort tragique. Extrêmement intelligent et cultivé - A.B. d'Harvard, Ph. D d'Arvard et de La Sorbonne, il a étudié 10 ans au monastère de Kum Buna et est doté de pouvoirs remarquables.

Il est capable de survivre plus de 30 minutes dans des eaux glaciales parce qu'il a appris à contrôler sa chaleur corporelle et parce qu'il est passé maître en l'art de respirer il est capable de se tirer de situations inextricables pour d'autres : cordes, chaînes, camisoles de force. Expert en jiu-jitsu, il n'a pas souvent besoin de recourir à la violence. Il préfère verser un peu du sel de table qu'il a toujours sur lui dans un verre d'eau et boire le tout, avant de toucher d'un seul doigt un des centres nerveux de l'adversaire, qui reste alors paralysé. Et pour cause, le sel a été rendu radioactif par un bombardement de cyclotron. On pourrait continuer longtemps : il maîtrise parfaitement le yoga et l'hypnose, s'adonne au pilotage et à la magie, est ventriloque à ses heures, parle un grand nombre de langues.

Bref, dans le cadre de mon Multivers, le type parfait de PJ qui devient héros puis super en acquérant et en accroissant des compétences au fil des aventures, avec un background de départ pour le moins original.


dimanche 25 octobre 2020

Inspiration - Maximum Overdrive

Se trouvant pour une semaine dans la queue d’une comète, la Terre se retrouve perturbée par la rébellion des machines en tous genres. Distributeurs de billets, distributeurs de boissons, tondeuses, couteaux électriques, ponts basculants et surtout automobiles se retournent contre leurs habituels usagers, semant la pagaille sur toute la planète. Aux États-Unis, une poignée de survivants se retrouvent assiégée au Dixie Boy, aire de repos de bord d’autoroute.




Bien que réalisé par Stephen King lui-même avec une bande son d’AC/DC, Maximum Overdrive n’en reste pas moins un nanard. Mais en repensant à ce film et à l’ambiance rétro 80 horrifique que j’ai envie de donner à une partie de notre nouvelle campagne, je trouve qu’il y’a ici, comme dans plein d’œuvres de Stephen King d’ailleurs, matière à un petit scénario fun pour pimenter le voyage de nos héros vers Night City. Après je peux enlever ou rajouter là dedans les éléments que je souhaite pour faire coller le truc aux enjeux de mon Multivers... À développer... Et puis ce camion, il a tellement de la gueule...


vendredi 23 octobre 2020

Merzbow - Minus Zero



Les fréquences irrationnelles sont des ondes et des tonalités violentes et écrasantes qui transformeront temporairement les auditeurs sensibles en êtres irréfléchis et instinctifs qui manifestent un comportement insensé mais possèdent souvent une ruse prédatrice équivalente à leur intelligence normale. Ces fréquences doivent être extrêmement fortes pour avoir un effet et sont généralement générées par des machines construites sur mesure à cet effet par des technocrates chaotiques, des scientifiques et des sorciers du Multivers.

Bien que les fréquences irrationnelles aient pu être développées comme une arme sonique par les anciens, certains hommes, en particulier ceux qui ont des inclinations chaotiques, se délectent de l'état insensé induit par ces sons et assisteront à des rassemblements secrets afin de s'y exposer. Certains deviennent même accros aux fréquences irrationnelles et de nombreux artistes d'avant-garde comptent secrètement sur l'état induit par ces fréquences pour produire leurs créations bizarres.


jeudi 22 octobre 2020

Artworks - Gary Chalk (suite)

Encore quelques illustrations...








Artworks - Gary Chalk / Les Edwards

Heroquest, édition japonaise (1991), avec boîte de Les Edwards et cartes de Gary Chalk. Contrairement aux éditions anglaises (américaines et britanniques), cette version mentionne un «RPG» dans le sous-titre.




Artworks - Gary Chalk

Je lisais un article où était évoqué l’illustrateur Gary Chalk, je me suis rendu compte que même si j’avais peut-être disséminé quelques-unes de ses illustrations dans ce Blog, je n’avais jamais consacré le moindre Post à celui-ci. Pourtant il est l’un de ceux qui au travers de ses dessins pour différents livres et jeux de ma jeunesse, ont façonné ma représentation visuelle de la Fantasy, des œuvres que certains aujourd’hui trouveront grossières ou naïves, mais qui ont tellement de personnalité.