Si le film a un peu vieilli au vu des canons du genre actuels, la magie est toujours omniprésente et cela me rappelle comme à l'époque (les années 70 et début 80), la Fantasy et la SF avait un parfum si particulier et si imaginatif que ce soit en BD, livres, films, dessin-animés... Ou alors c'est la nostalgie de mon enfance ???
En tout cas une source d'influence et plein d'idées à tous les niveaux pour notre univers de jeux.
Synopsis :
Dans un monde appelé Thra, un gigantesque cristal, sorte de talisman gardé dans les profondeurs d'un château, accumule la lumière des trois soleils qui éclairent la planète pour la restituer sous forme d'énergie vitale aux êtres qui y vivent. Le cristal s'est assombri depuis mille ans : les UrSkeks, êtres semi-divins qui en avaient la garde, l'ont fait voler en éclats lors de la précédente grande conjonction — l'alignement cyclique des trois soleils — perturbant alors gravement l'ordre du monde, au point qu'eux-mêmes se sont divisés en deux races distinctes : celle des Mystiques, êtres chevelus bons et paisibles au museau allongé, et celle des Skeksès (Skeksis en anglais), sortes de rapaces reptiliens hargneux et cruels.
Les Skeksès se sont emparés du château du Cristal pour jouir de son pouvoir amoindri et les Mystiques ont été contraints de se réfugier dans un vallon secret, loin du château. Survient alors une prophétie, émise par la gardienne des secrets Aughra, selon laquelle le pouvoir des Skeksès sera renversé et l'éclat du cristal restauré par un représentant de la race des Gelflings, êtres à l'allure elfique. Les Skeksès ne voyant pas d'autre solution que de les exterminer jusqu'au dernier, ils créent les Garthims, sortes de scarabées géants avec une lourde carapace, armés de pinces et conçus pour la razzia.
Un Gelfling réchappe à ce massacre : Jen, un jeune garçon, est sauvé par les Mystiques et élevé dans leur vallée par le maître lui-même. Celui-ci, mourant, lui révèle sa mission cruciale : retrouver l'éclat de cristal et guérir le cristal avant la prochaine grande conjonction. Commence alors sa quête, et la découverte de ce monde qu’il n’a encore jamais parcouru.
Il se rend d'abord chez Aughra, qui lui remet l'éclat. Il croise ensuite Kira, une autre survivante Gelfling, avec qui il fait le reste du chemin. Arrivé au château, il replace le fragment dans le cristal. Arrivés entre-temps, les Mystiques présents fusionnent avec les Skeksès pour redevenir des UrSkeks.
Critique :
Dans un autre temps, le cristal géant qui conditionne l'équilibre d'une planète où brillent trois soleils, perd un éclat. Une race se divise alors en deux: les Skeksis, cruels et féroces, et les Mystics, bons et paisibles. Le seul survivant de la race des Gelflings, Jen, a été sauvé et élevé par les Mystics. Selon la grande prophétie, Jen a été choisi pour guérir le monde avant que les trois soleils ne s'unissent. Il doit aller récupérer le morceau de cristal manquant.
Coproduit par Gary Kurtz (producteur des deux premiers Star Wars), ce film d'animation a demandé cinq ans de travail. Le résultat est envoûtant. Les réalisateurs, le regretté Jim Henson (marionnettiste, créateur du célèbre Muppet Show en 1976, des Fraggle Rock en 1983, auteur du film Labyrinth en 1986) et Frank Oz (auteur du film In & Out en 1997, marionnettiste et voix en V.O de Yoda dans les Star Wars) ont eu recours au dessinateur Brian Froud pour la conception graphique du film. Celui-ci a créé un univers visuel extraordinaire, fourmillant de paysages surprenants, de créatures fantastiques inquiétantes ou rassurantes. Parmi les représentants du mal, on trouve les Skeksis, croisement entre reptile, vautour et dragon, ainsi que leurs âmes damnées, les Garthims, sorte de crabes géants. Les créatures bienveillantes sont les Mystics, de gros lézards à quatre bras (la description est forcément réductrice!), et les deux Gelflings ont une beauté gracile qui les rapproche des elfes. Ce sont ces deux créatures humanoïdes qui servent d'ailleurs de pont entre ce monde surnaturel et les spectateurs du film. Il y a aussi les Podlings, aux joyeuses têtes en forme de pomme de terre(!); Fizzgig, la boule de poil dentue amie de Kira; Aughra, à l'indescriptible laideur cornue, mais dont la bonté est authentique; enfin les Landstriders (Echassiers du vent en V.F), des coursiers hauts sur pattes. Il faut être très attentif, car dans l'arrière plan palpite toute une flore mi-végétale mi-animale que l'on n'aperçoit que fugacement.
Lors du tournage, les concepteurs du film se référaient à une carte du monde où se déroule l'histoire, avec un climat et un bestiaire différents selon la région, afin que l'équipe croit à l'univers sur lequel elle travaillait. Comme dans les films de Peter Jackson consacrés au Seigneur des anneaux, à l'écran, une seule portion du monde conçu est montrée, elle n'en demeure pas moins d'une richesse esthétique étonnante. A l'écran, les créatures sont animées par toutes sortes d'artistes: des marionnettistes, mais aussi des mimes, des danseurs qui revêtaient les costumes des Skeksis ou des Mystics, afin que la démarche de chaque espèce soit bien particulière. S'agissant des Mystics, la position des interprètes était difficile à maintenir, sachant qu'ils devaient rester plusieurs minutes accroupis, le bras droit tendu supportant le poids de la tête de la créature! Les carapaces des Garthims pesant une trentaine de kilos, on les suspendait pendant les prises, afin que les acteurs puissent souffler. Pour le personnage de Jen, Jim Henson en personne animait une marionnette pour les plans rapprochés, en marchant à petits pas pour donner une démarche vivante à la créature. Lors des plans larges, un acteur de petite taille portait un masque. On remarque forcément la différence en voyant le film, mais cela n'enlève rien au charme de l'intrigue, rassurez vous.
L'ambiance magique du film vient aussi du fait que, dans certaines scènes, le directeur de la photographie mettait un dispositif devant la caméra pour atténuer les couleurs (light flex), permettant ainsi de faire ressembler les images aux dessins originaux féeriques de Brian Froud. Concernant les voix des personnages, il est étonnant de voir à quel point les voix françaises sont proches des voix originales (mention spéciale aux comédiens Vincent Ropion et Dorothée Jemma, qui font les voix de Jen et Kira). La poésie est intacte. Seule curiosité, les Skeksis deviennent les Skekses en français.
A la sortie, cela n'a pas été un grand succès. Ce n'est pas un film paisible réservé aux enfants, l'histoire est sombre et regorge de passages tragiques, de mort, de destruction. Les Skeksis, ces saligauds, font capturer les Podlings par les Garthims afin de les réduire en esclavage après leur avoir volé leur essence de vie. Kira manque de peu ce funeste sort... Au fil des années, le film a trouvé son public et résiste magnifiquement à l'épreuve du temps, l'émotion reste intacte, les effets spéciaux et l'animation traditionnelle conservent un charme que ne peuvent pas remplacer les avancées techniques en la matière. On peut encore trouver dans le commerce de charmantes poupées à l'effigie des Gelflings, qui ressemblent fidèlement aux originaux. La légende du Dark Crystal est toujours vive, c'est tant mieux! (Source : Filmdeculte.com)
Ca me rappelle que j'avais aussi la BD quand j'étais plus jeune, ça serait bien de remettre la main sur un exemplaire pour "la Collection".
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