C'est cette superbe carte de Don Lawrence qui m'a poussé à en savoir plus, vous savez j'aime bien les cartes, elles sont assez évocatrices quand elles sont bien réalisées de l'ambiance d'un monde imaginaire.
L'Empire de Trigan ou Trigan (The Rise and Fall of the Trigan Empire, puis The Trigan Empire) est une série de bande dessinée de science-fiction anglaise créée par le scénariste Mike Butterworth et le dessinateur Don Lawrence. Elle est extrêmement connue et populaire au Royaume-Uni où elle a bercé toute une génération de lecteurs.
Publiée par le bimensuel Ranger, puis l'hebdomadaire Look and Lean de 1965 à 1982, elle traitait d'événements survenus dans le contexte d'un empire sur la planète lointaine d'Elekton. Par beaucoup de côtés, l'Empire de Trigan ressemblait à l'Empire romain.
Publiée par le bimensuel Ranger, puis l'hebdomadaire Look and Lean de 1965 à 1982, elle traitait d'événements survenus dans le contexte d'un empire sur la planète lointaine d'Elekton. Par beaucoup de côtés, l'Empire de Trigan ressemblait à l'Empire romain.
Histoire
L'histoire débute par le crash sur Terre d'un vaisseau spatial dont l'équipage est mort. En analysant le contenu des archives présentes à bord, les savants mettent au jour l'histoire d'un empire ayant apparemment désormais disparu (le titre original de la série est Rise and Fall of the Trigan Empire).
Une tribu de nomades dont les territoires sont envahis par les forces d'un empire esclavagiste se fédère et se sédentarise pour lutter contre l'envahisseur sous la direction d'un leader visionnaire. Au prix de luttes et d'efforts constants ainsi que d'alliances avec les ennemis des Lokans, cette Tribu deviendra la nation la plus puissante de la planète avant de disparaître mystérieusement.
Analyse
Ancrage historique du récit
La transposition de l'histoire des civilisations antiques terrestres est particulièrement évidente : l'Empire de Trigan ressemble énormément à l'Empire romain. Il est fondé par un peuple nomade qui décide de s'établir dans une ville prenant le nom du fondateur (Trigo). Il tire ses connaissances initiales et son inspiration de la sagesse d'une civilisation qui l'a précédé (Péric est l'archétype du savant Grec, son nom rappelant « Périclès »), et fonde sa puissance sur une volonté expansionniste et les échanges avec les puissants empires voisins.
L'ennemi héréditaire des Trigans (les Lokans) fait énormément penser aux puissances asiatiques de l'époque. Beaucoup d'autres civilisations terrestres sont reconnaissables, tels les peuples africains et moyen-orientaux. Si l'histoire commence comme une saga, elle se transforme cependant rapidement en une série d'épisodes tenant plus du récit d'aventures et d'histoires courtes.
Le fil chronologique se dissout quelque peu quand la première génération (Trigo, Brag et Péric) vieillit et laisse les aventures à la seconde génération (leurs neveux et enfants), les avancées technologiques semblent faire du yoyo en passant de légions rappelant les armées romaines à l'utilisation de chars et de voitures, alors que l'aspect politique évolue peu, se limitant à l'ajout de représentants de nouveaux peuples rencontrés au hasard d'accidents d'avion. Vers la fin de la publication, Elekton se lance enfin dans la conquête spatiale et rencontre un nouveau peuple vivant sur une lune qu'elle annexe ; cependant l'histoire s'arrêtera sans qu'on ait progressé vers la fin de l'Empire et en particulier sans point de repère par rapport à l'apogée de l'Empire de Trigan.
Comme l'histoire était publiée à l'origine dans le magazine pour la jeunesse Look and learn, les thèmes abordés sont très manichéens. En particulier, l'Empire de Trigan est présenté de manière très orthodoxe comme un peuple puissant et bienveillant, au contraire des Lokans qui cristallisent les idées de fourberie, d'arrogance et de tyrannie.
En ce sens elle est fortement marquée par les valeurs en cours dans les années 1960, aussi bien dans la société (patriarcale, la femme étant cantonnée exclusivement au rôle d'épouse élevant les enfants en bas âge) que dans la politique : l'opposition Trigan / Lokan fait fortement penser a la répartition des forces de part et d'autre du rideau de fer.
Style graphique
Le style de Don Lawrence est aisément reconnaissable et évolue peu tout au long de cette série. Les éléments technologiques et le bestiaire sont tout à fait représentatifs de la production des années 1950 et 60 et paraissent aujourd'hui assez naïfs. Cependant, ceux-ci sont distillés dans une représentation plus que convaincante d'architecture et d'artisanat antique, ce qui fait que l'ensemble reste cependant très agréable à examiner aujourd'hui et que l'effet « rétro » n'affadit pas la lecture, comme cela est souvent le cas pour des romans d'anticipation où la technologie et les connaissances scientifiques dépassées rendent le développement des histoires totalement irréalistes.
À noter que la série a été continuée épisodiquement par d'autres dessinateurs après l'abandon de celle-ci par Don Lawrence, qui a quitté son éditeur et l'Angleterre à la suite de désaccords sur ses royalties pour aller s'installer aux Pays-Bas. Il continuera à dessiner et rencontrera un succès encore plus grand avec le titre Storm.
Comme l'histoire était publiée à l'origine dans le magazine pour la jeunesse Look and learn, les thèmes abordés sont très manichéens. En particulier, l'Empire de Trigan est présenté de manière très orthodoxe comme un peuple puissant et bienveillant, au contraire des Lokans qui cristallisent les idées de fourberie, d'arrogance et de tyrannie.
En ce sens elle est fortement marquée par les valeurs en cours dans les années 1960, aussi bien dans la société (patriarcale, la femme étant cantonnée exclusivement au rôle d'épouse élevant les enfants en bas âge) que dans la politique : l'opposition Trigan / Lokan fait fortement penser a la répartition des forces de part et d'autre du rideau de fer.
Style graphique
Le style de Don Lawrence est aisément reconnaissable et évolue peu tout au long de cette série. Les éléments technologiques et le bestiaire sont tout à fait représentatifs de la production des années 1950 et 60 et paraissent aujourd'hui assez naïfs. Cependant, ceux-ci sont distillés dans une représentation plus que convaincante d'architecture et d'artisanat antique, ce qui fait que l'ensemble reste cependant très agréable à examiner aujourd'hui et que l'effet « rétro » n'affadit pas la lecture, comme cela est souvent le cas pour des romans d'anticipation où la technologie et les connaissances scientifiques dépassées rendent le développement des histoires totalement irréalistes.
À noter que la série a été continuée épisodiquement par d'autres dessinateurs après l'abandon de celle-ci par Don Lawrence, qui a quitté son éditeur et l'Angleterre à la suite de désaccords sur ses royalties pour aller s'installer aux Pays-Bas. Il continuera à dessiner et rencontrera un succès encore plus grand avec le titre Storm.
Storm est une série de bande dessinée mélangeant science-fiction et heroic fantasy, publiée en néerlandais chez Oberon à partir de 1978, avant d'être traduite en français par Glénat à partir de 1980.
Les vingt-deux volumes de la série en néerlandais peuvent se diviser en deux parties. La première (9 tomes) se déroule à différentes époques d'une Terre post-apocalyptique où les anciennes terres émergées sont devenues inhabitables et où les hommes se sont réfugiés dans les anciennes profondeurs des océans qui ont disparu. La seconde (13 tomes et toujours en cours) s'intitule Les Chroniques de Pandarve. Seuls une vingtaine de volumes ont été traduits en français. Ces chroniques sont situées dans un univers totalement différent constitué de mondes extra-planétaires gravitant autour d'un trou blanc.
Le style de l'histoire, à l'instar de Trigan, se fonde sur un décor de science-fiction dont les thèmes sont du plus pur space opera des années 1960, mais dont le développement tient plus du roman d'aventure voire de la fantasy. En particulier, la technologie cohabite et s'efface le plus souvent devant des outils antiques ou primitifs. Ceci permet de conserver l'intérêt d'un récit S.F. dont la représentation graphique des machines, ordinateurs et armes futuristes paraîtrait autrement aujourd'hui fortement datée.
Le style de l'histoire, à l'instar de Trigan, se fonde sur un décor de science-fiction dont les thèmes sont du plus pur space opera des années 1960, mais dont le développement tient plus du roman d'aventure voire de la fantasy. En particulier, la technologie cohabite et s'efface le plus souvent devant des outils antiques ou primitifs. Ceci permet de conserver l'intérêt d'un récit S.F. dont la représentation graphique des machines, ordinateurs et armes futuristes paraîtrait autrement aujourd'hui fortement datée.
La représentation du héros est également l'archétype du personnage du pilote / aviateur intrépide et vertueux, caractéristique d'une certaine époque (Buck Danny, Dan Dare…). Accompagnant le héros, Red Hair est un personnage dont la féminité de caractère est peu marquée ; cependant à ce point de vue la part de la femme est nettement plus présente que son équivalent dans l’Empire de Trigan et son incarnation nettement plus sexy.
Au niveau graphique, le style de Don Lawrence est caractéristique et immédiatement reconnaissable, bien qu'on puisse lui reprocher (en particulier sur la première partie) de manquer d'imagination et d'être un peu rigide ou théâtral. Celui-ci a cependant largement évolué dans la seconde partie.
Au niveau graphique, le style de Don Lawrence est caractéristique et immédiatement reconnaissable, bien qu'on puisse lui reprocher (en particulier sur la première partie) de manquer d'imagination et d'être un peu rigide ou théâtral. Celui-ci a cependant largement évolué dans la seconde partie.
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