Synopsis :
Sinbad et son équipage interceptent un homunculus transportant une tablette en or. Koura, créateur de l'homunculus et adepte de la magie, veut récupérer la tablette et se lance à la poursuite de Sinbad. Entretemps, Sinbad a fait la rencontre du Vizir qui détient une autre partie de la carte d'or modulable, et ensemble ils décident de mettre sur pied une expédition à travers les mers, en vue de résoudre l'énigme de la carte. Ils sont accompagnés d'une esclave qui a un œil tatoué sur la paume d'une main. Durant leur périple, il croisent des animaux étranges, des tempêtes, et leur route est parsemée d'embûches laissées par Koura.
Réalisé par Gordon Hessler en 1974, "The Golden Voyage of Sinbad" nous replonge ainsi dans un univers d’aventure, de magie et de créatures mystiques. L’histoire commence lorsque Sinbad et son équipage aperçoivent dans le ciel un homunculus ailé transportant un précieux pendentif en or. Un des membres de l’équipage abat alors la créature et le pendentif finit entre les mains de Sinbad. Koura, le magicien maléfique créateur de l’homunculus, va tout faire pour tenter de récupérer le précieux pendentif. Il décide alors de se lancer à la poursuite de Sinbad. Accostant dans une ville portuaire du pays de Marabia, Sinbad fait la connaissance du grand Vizir qui lui révèle que le pendentif est une pièce d’un puzzle, et qu’il détient lui-même l’autre pièce. Une légende raconte que si l’on assemble les trois pièces du puzzle ensemble, une carte apparaîtra, indiquant le chemin vers la légendaire fontaine du destin, cachée quelque part dans le continent perdu de Lemuria. La fontaine du destin est censée apporter la jeunesse et l’immortalité à celui qui la convoite ainsi qu’une précieuse couronne aux milles richesses. Sinbad accepte alors d’aider le Vizir à trouver la mythique fontaine. Et c’est ainsi que notre héros repart à l’aventure, avec son équipage et ses nouveaux compagnons dont une jolie esclave très sensuelle, interprétée par Caroline Munro, plus connue pour ses rôles sexy dans des films de science-fiction des années 70 ("Starcrash"). Au cours de son périple, Sinbad affrontera mille dangers, et devra batailler contre de nouvelles créatures démoniaques animées par la magie noire, et plus particulièrement un centaure, un griffon, une sirène géante en bois et une statue de Kali et ses six sabres. Produit à nouveau par le tandem Charles H. Schneer/Ray Harryhausen, "The Golden Voyage of Sinbad" est une grande production d’aventure dans la lignée de son prédécesseur, réalisée avec un budget modeste mais néanmoins aussi spectaculaire et captivant que l’opus précédent. L’acteur John Phillip Law interprète avec brio le rôle de Sinbad, face à un Tom Baker parfait dans le rôle de Koura, le sorcier maléfique qu’affronter le héros tout au long du film. Et comme pour le film de 1958, "The Golden Voyage of Sinbad" vaut surtout pour la qualité de ses effets spéciaux, et plus particulièrement de ses séquences animées en stop-motion, toujours assurées par le célèbre Ray Harryhausen. Ray Harryhausen balance ici quelques sommets de personnages animés qui font ressembler le film à un best of, une presque galerie de son oeuvre. D'abord cet homme chauve-souris, espion à la solde du méchant Koura, qui reste quasi omniprésent tout le long de cette quête mystique et mythique, ensuite c'est à la proue du navire à l'effigie de déesse de se mouvoir sous l'emprise hypnotique du même méchant. Plus loin, on aura droit à un centaure cyclopéen qui tentera maladroitement de dégoupiller son monde (toujours sous l'emprise de Koura) et puis à une statue à l'effigie de Kali qui se mettra à danser puis à se battre armée de trois sabres.
A ce sujet, la séquence de la danse de Kali est de sa bataille contre Sinbad reste un grand moment de cinéma d’aventure des années 70, de l’anthologie pure ! Bref inutile de tourner autour du pot, on assiste à un festival Ray Harryhausen et c'est tant mieux !
Le "Voyage fantastique de Sinbad" est une réussite que Marvel adaptera pour son comic book Worlds Unknown, anthologie de classiques de la littérature de science-fiction en BD où l’on retrouve les signatures de L. Spague de Camp, Fredric Brown, Theodore Sturgeon, etc. Rien d’étonnant, Le Voyage fantastique de Sinbad est une œuvre idéale pour enrichir l’imaginaire des enfants, de quoi rêver d’aventure palpitante et de monstres à combattre, le plaisir du spectacle populaire.
J'ai revu ce classique du cinéma pendant les vacances de Noel. L'intrigue mystérieuse , les délires fous de Tom Baker dans le rôle du prince Koura, le sorcier allié aux forces des ténèbres, l'animation fantastique en stop motion de Ray Harryhausen et un casting de premier ordre vous amènent ici dans un périple fantastique très proche d'une campagne à l'ancienne. Regarder "Le Voyage fantastique de Sinbad", c'est comme remonter le temps pour moi, on regardait ces films en famille quand j'étais gamin et déjà je m'émerveillais, ça me ramène aussi directement à mes vielles boîtes de Donjons & Dragons car les aventures de Sinbad faisaient partie de toutes ces merveilleuses histoires (films, BD, dessins animés...) qui enchantaient mon imaginaire et qui allaient me servir de bases pour définir ma propre vision des univers fantastiques.
Tous les éléments classiques de Donjons & Dragons et de Sword & Sorcery sont dans ce film :
- La quête mystérieuse vers des terres inconnues et dangereuses avec le voyage vers le continent perdu de Lémurie .
- Un PNJ mutilé sous la forme du Grand Vizir de Marabia, qui agit en tant que régent après la mort du sultan, qui n'avait pas d'héritier.
- Des forces obscures qui sont à l’œuvre, alignées contre le groupe.
- La quête dangereuse du groupe et du bateau rempli de PNJ.
- Des monstres dangereux à chaque étape grâce au travail en stop motion de Ray Harryhausen.
- Une intrigue facilement adaptable pour Donjons & Dragons ainsi que plusieurs PNJ qui pourraient facilement être traités avec votre édition préférée du jeu.
- Une intrigue continuellement alimentée, parfaite pour que les PJ soient continuellement sollicités et risque de tomber au milieu de celle-ci.
- Un fragment de pays du continent perdu de Lémurie qui existera toujours à la fin du film et parfait pour ajouter à vos jeux old-school préférés.
- Il y a plusieurs trous dans l'intrigue que le MJ peut exploiter pour sa propre version de l'aventure.
- Les dons de la fontaine ne sont pas le seul héritage de Lémurie. Il y a plusieurs autres allusions au début du film. Ceux-ci peuvent être utilisés pour alimenter une sorte de mini-campagne.
- Cette aventure de Sinbad a en son cœur la représentation la plus claire de la loi contre le chaos dans la quête de la Fontaine du Destin.
Les rencontres avec des monstres correspondent à l'histoire du film. Ce n'est jamais l'inverse et les séquences du continent perdu de Lémurie sont très enchanteresses. Tout ça fait écho au meilleur des rencontres de Donjons & Dragons. Il y a aussi la magie noire qui prend ici tout son prix alors que les "démons des ténèbres" invoqués donnent leurs résultats mais sucent la vie du prince Koura.
Plus encore, le prince Koura est un méchant avec un objectif difficile qui est de voler un domaine. Et les divers personnages du film sont l'exemple parfait d'un groupe d'aventuriers de Donjons & Dragons. Ils ne se rencontrent pas dans une taverne, mais disposent à la fois du navire de Sinbad et de son destin pour les rassembler et servir de cadre de campagne.
Le "Voyage fantastique de Sinbad" est un classique, qui a certes vieilli mais garde son côté enchanteur grâce aux incroyables créatures de Ray Harryhausen et sa trame résolument Sword & Sorcery, à découvrir ou re-découvrir pour inspirer vos campagnes à l'ancienne.
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