Joseph Faber (1800 - 1850), immigrant allemand aux Etats-Unis, mit 17 ans pour construire cette machine à parler, sorte d'automate. Celle-ci pouvait même chuchoter et chanter "God save the queen", elle pouvait également tenir une conversation dans n'importe quel langage européen. Elle fut la machine à parler la plus complexe jamais créée pour cette époque.
Une voix sépulcrale rauque sortait de la bouche de la figure, comme si elle venait du fond d'une tombe. On aimait faire croire aux visiteurs que le coffre contenait un prisonnier humain (soit une moitié, soit l'entièreté) forcé à parler lentement parce qu'il était tourmenté par une puissance invisible.
Perché sur une table face au public, l'automate s'adresse à l'audience.
"Veuillez excuser ma lente prononciation, bonjour mesdames et messieurs. Il fait chaud. Le temps est pluvieux."
Après ces salutations, la foule pouvait demander à la tête parlante de répéter ce qu'elle souhaitait. Et la tête était capable de prononcer des mots aussi ardus que Mississippi, Massachusetts ou Xérès.
Joseph Faber l'activait par des pédales et deux claviers qui régulaient le passage de l'air permettant de produire des consonnes et des voyelles.
Pour ce faire, l'ingénieur avait construit une enceinte en caoutchouc avec deux compartiments séparés. Un soufflet menait à l'un des côtés où une anche d'ivoire donnait la tonalité à l'air. Dans la seconde partie, se trouvait une série de six plaques de métal coulissantes qui avaient des ouvertures de formes variées à leurs extrémités. Quand ces plaques étaient soulevées ou rabaissées, elles créaient un courant d'air finement nuancé. L'air atteignait ensuite la cavité buccale, inspirée de l'anatomie humaine, qui comportait une langue en ivoire et un palais, une mâchoire inférieure et des joues en caoutchouc. Les différentes composantes étaient connectées à un clavier avec 16 touches pour créer les phonèmes de base et une 17ème pour la glotte.
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