mercredi 14 septembre 2016

Inspiration - Film : Citadel

J'ai regardé hier soir le film "Citadel", présenté comme un film d'horreur il n'en est rien, disons plutôt que c'est un bon thriller légèrement horrifique qui joue sur la paranoïa du héros.




Je l'ai trouvé cependant fort sympathique et le scénario est une parfaite idée pour une aventure adaptable à tout type d'univers : récupérer quelque chose ou quelqu'un (en l'occurrence un bébé dans le film) à l'intérieur d'un lieu hostile.

Après un excellent MJ pourra jouer sur les ressorts psychologiques de ses joueurs si il veut coller à l'ambiance du film, il y a plein de jeux de rôle horrifiques pour cela (Patient 13, Kult...).





Sinon on peut aussi envisager une bonne partie bien bourrine, je pense à des films comme Dredd (celui de 2012 pas le Judge Dredd avec Stallone qui est aussi très bien) ou encore The Raid.





Le Pitch :

Un jeune père de famille, agoraphobe suite à l'agression de sa femme, s'associe avec un prêtre afin de sauver sa fille des griffes d'une bande de sauvages tordus et ultra-violents. Pour se libérer de ses peurs, il va devoir affronter ses démons et pénétrer dans le lieu qui l'effraie le plus au monde: la Citadelle.




Premier film d’un réalisateur, Ciaran Foy, profitant de son amour du genre horrifique pour livrer une vraie œuvre cathartique. Un film qui malgré le budget réduit arrive à sublimer une douloureuse expérience personnelle en un périple bardé de séquences dépressives, souvent terrifiantes, mais au bout desquelles pointent quelques lueurs d’espoir.

Nous y suivons donc Tommy, un père de famille devenu agoraphobe après avoir assisté à la brutale agression de sa femme enceinte par une bande de jeunes délinquants pour le moins étranges. Coincé à cause de sa maladie dans une cité en pleine déliquescence, sorte de no man's land laissé à l’abandon, il se retrouve à la merci du même gang de gamins. Ces derniers semblent cette fois vouloir kidnapper son enfant. Pour découvrir la vérité sur ces entités ultra-agressives et retrouver un minimum de paix intérieure, Tommy devra surmonter ses angoisses et affronter le lieu qu’il craint le plus : une tour abandonnée appelée la Citadelle.

Citadel est donc un film à vertu thérapeutique – le réalisateur fut lui-même agoraphobe par le passé – mais reste très loin des délires nombrilistes aux confins de l’ennui et se dissimulant derrière l’étiquette « film d’auteur ». Car Ciaran Foy maîtrise vraiment les ficelles du genre horrifique, exploitant au maximum son petit budget pour donner vie à son décor et son urbanisme cauchemardesque. Sa menace, de plus en plus à découvert au fil du film est proprement terrifiante, les gamins à capuche rappelant d’ailleurs les horribles rejetons mutants du Chromosome 3 de Cronenberg. Avec son personnage principal en position de faiblesse en raison de son handicap et du bébé à sa charge, situation provoquant immédiatement l’empathie du spectateur, le réalisateur/scénariste peut également imposer dès le début une tension qui ne se relâchera que lors de très rares moments.

La frontière entre réalisme et fantastique est également étonnement bien maîtrisée. Pendant les trois quarts du métrage, Citadel brouille volontairement les pistes. Tommy est-il vraiment assailli par des gamins aux origines surnaturelles ou se trouve-t-il juste victime de sa maladie qui lui impose ces effrayantes visions ? Des possibilités tiraillant autant Tommy que le spectateur et symbolisées par deux personnages secondaires : une infirmière et un prêtre joué par le toujours imposant James Cosmo (Game of Thrones) et d’ailleurs un peu trop en décalage puisque semblant tout droit sorti d’un John Carpenter apocalyptique.

Une fois vraiment entré dans le pur genre horrifique et l’identité des gamins révélée, le réalisateur part filmer sa propre version d’Aliens et de Ripley se sortant les tripes pour aller secourir une gamine en terrain ennemi. Au fil des séquences on rêverait presque d’un Silent Hills réalisé par Ciaran Foy tant certaines scènes – la traversée du couloir, le sous-sol en forme de garderie infernale, le basculement de l’intrigue au bout d’un tunnel – semblent tout droit sorties de l’univers de la saga. D’ailleurs, son trauma, le personnage principal le revit également, réincarné comme dans le jeu Konami en créatures et situations terrifiantes, cela par le biais de scènes en résonance avec le début du film. (Source : Films-horreur.com)




Chromosome 3



En plus si je choisi l'option bourrine à la Judge Dredd, j'ai les figurines qui le font bien :


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