Synopsis :
Au large de Miami en Floride, la plateforme océanique Echo 1 achève les opérations de récupération d'un sous-marin atomique soviétique qui a coulé. Le Dr Kathy Earls, experte en langues précolombiennes, arrive également à bord de la plate-forme, pour procéder à l'examen d'une tablette précolombienne trouvée lors des opérations de plongée. Mais soudain, une tornade fait chavirer la plateforme et les survivants trouvent refuge sur un yacht encore à flot non loin de là. Ils naviguent jusqu'à une île où ils sont attaqués par des silhouettes mystérieuses dont le chef porte un crâne de cristal...
J'ai vu ce film il y a quelques jours, tard le soir sur une chaîne cinéma. Bon soyons clair c'est un nanar, mais ça se regarde et ça reste distrayant. Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment je me régale à regarder des "nanars", peut-être parce que la simplicité de ces scénarios en fait une bonne matière pour des aventures à l'ancienne, peut-être est-ce ces mélanges de genres sans un soupçon de honte qui en font de bonnes ressources pour des univers de campagnes gonzo / pulp / comics en papier mâché ??? Bref...
Après l’énorme retentissement de son Cannibal Holocaust, Ruggero Deodato a éprouvé de réelles difficultés pour retrouver du travail, délaissé par les producteurs, effrayés par son seul nom. Le réalisateur doit également faire face à plusieurs procès et accusations quant aux conditions de tournage extrêmes d’un film qui a certes fait sa réputation, mais l’a condamné aux yeux de beaucoup au sein même de la profession. Aussi, lorsque le producteur Edmondo Amati lui propose de tourner un film d’aventures aux Philippines, Deodato ne se fait pas trop prier, même si le script qui lui est confié paraît peu satisfaisant.
Arrivé aux Philippines, Deodato constate la bonne tenue des infrastructures, mais l’absence de professionnels au sein des nouveaux studios mis en place par la famille Marcos. Le pays qui allait devenir un nouvel El Dorado pour les productions italiennes fauchées permet à Deodato d’obtenir des cascadeurs expérimentés, des décors impressionnants à bas coût et des paysages exotiques.
Avec Atlantis Interceptors, Ruggero Deodato semble pris d’une étonnante frénésie puisqu’il mélange à peu près tous les thèmes à la mode de l'époque dans un seul et même long métrage. Sorte de pot-pourri de tout ce qui se réalise alors en matière de cinéma populaire, ce pur concentré d’action puise son inspiration aussi bien dans le post-nuke que dans les aventures à la Indiana Jones, couplés à un hommage appuyé à Jules Verne et au Zombie de George A. Romero. Visiblement en manque d’une intrigue valable, le réalisateur fait alors de son mieux pour en donner un maximum au spectateur. Et pour peu que l’on ne soit pas trop regardant sur la crédibilité de l’histoire contée, on peut prendre un certain plaisir devant cette œuvre à l’indéniable efficacité. Ne nous laissant jamais le temps de respirer, Deodato enchaîne avec une rage peu commune les séquences d’action : des fusillades dantesques, clairement inspirées des westerns et autres films de guerre américains en passant par des cascades spectaculaires (en voiture, en moto, en bus ou encore en hélicoptère), il assure le spectacle durant une heure et demie qui passe finalement très vite. On ne comprend jamais pourquoi les Atlantes ont été grimés comme des barbares issus de Mad Max 2, si ce n’est par un quelconque effet de mode, on a droit également au siège d'un bâtiment dans lequel les héros se sont réfugiés, Ruggero Deodato pompant de façon assez flagrante quelques scènes du Assaut de John Carpenter.
Bref une histoire assez légère, où les survivants d'un raz de marée accostent sur une île avec leur tablette mystérieuse, une île où toute la population a été massacrée par une hordes de punks post-apo qui se désignent comme héritiers et défenseurs des secrets de l’Atlantide. Ils vont devoir survivre à leurs poursuivants et se rendre sur l'"Atlantide ?" une autre île qui a fait surface et protégée par un dôme pour accomplir une sorte de quête (remettre la tablette à sa place), on a droit ici à une sorte de mini-donjon avec quelques pièges bien sentis, en parallèle d'autres membres de l'équipe mènent aussi une mission qui est de désactiver le sous-marin atomique soviétique pour que l'Atlantide regagne les fonds marins (ne cherchez pas à comprendre la logique, contentez vous de la générosité de l'action). Ça casse pas trois pattes à un canard mais c'est assez distrayant.
Un gros mélange des genres donc, parfait pour un truc bien gonzo comme les terres en friches toxiques et l'Atlantide Maudite. Pour moi je vois là un scénario tout con de survie dans un cadre post-apo comme les terres en friches toxiques où les PJ trouvent un artefact leur indiquant l'emplacement de l'Atlantide, l'Atlantide qui a retrouvé sa place dans notre monde après les événements qui ont entraîné la fin de notre ère (comme pour Rifts) ou alors l'artefact pourrait être une clé qui ouvre un passage vers l'Atlantide Maudite... Bref un truc du genre. Mais les PJ sont poursuivis par des gangs dans le wasteland, gangs qui sont membres d'un culte protégeant les secrets de l'Atlantide, peut-être même des descendants des atlantes ??? Ces cultistes / gangers se sont révélés quand l'Atlantide à refait surface ou quand l'artefact à été retrouvé ou activé ? Un signal de super-science ou de sorcellerie ancienne a retenti dans l'esprit de tous les anciens atlantes ou membres du culte encore présent sur Terre pour qu'ils se souviennent de leurs raisons d'être, protéger l'Atlantide et ses secrets...
Une amorce d'aventure qui peut se continuer en campagne une fois l'Atlantide ou l'Atlantide Maudite atteint...
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