samedi 30 novembre 2019

Flyers Raves Party 90's

Au déclin des années 80 et à l'aube des années 90, quand j'étais encore au Lycée, un phénomène nous a emporté mon petit groupe Rôliste et moi-même, et beaucoup d'autres personnes à Marseille et dans le Sud. Alors que nous étions tous assez férus de musique et que nous alternions nos weekends entre Jdr et concerts, clubs pour certains d'entre nous et évidemment pour des jeunes de l'époque, salles d'arcades et sessions ordinateur chez les uns et les autres, quelque chose s'insinuait lentement. Pour un certain nombre d'entre nous, en bon Rôlistes, c'était le Métal, pour d'autres, plus enfumés, le Reggae et pour quelques uns dont moi, un melting-pot d'Indy Rock, de Punk, de Post-Punk, de Batcave mais aussi de Synth-Pop, d'Indus, d'Electro Body Music et même du Hip-Hop. Et puis un jour toutes les tribus Marseillaises, Aixoises... Commencèrent à être emportées par une vague puissante : les Raves Party.

La première où je suis allé se déroulait dans un château de l'arrière pays Aixois et quelle surprise d'y voir tout Marseille, tout Aix et d'y retrouver même des amis de mes traditionnelles vacances d'été familiales dans les Alpes présent à cette soirée, venus de Montpellier, Nîmes, Nice, Toulon... La folie. Et l'ambiance, des gens déguisés en Lutins, des Fées, des Mr Loyal, des danseurs sur échasses, des Magiciens, des "Flash Gordon", des Robots, des Punks, des Gays Cuirs, des Travestis, et des tonnes de gens rigolos et interlopes qui dansaient dans un rituel tribal sur une musique d'une puissance qui nous était inconnue jusqu'alors et un son ENORME. En bref l'impression d'être dans un mélange de Cirque, de Cour des Miracle et de Carnaval le tout dans une ambiance un brin SF et futuriste.

Un mois plus tard, la quasi totalité du groupe avait revendu ses collections de Jdr, de Comics, de disques de Métal ou autre, ses figurines... Et tout le monde se retrouvait avec des platines vinyles et des tables de mixage à la maison. Bref un raz de marée.

Mais pour nous autres Rôlistes, on s'y retrouvait bien puisque les Flyers nous ventaient des Mondes de Lutins et de Hobbits sautillants, de Fées et de Mages, de Sorciers des platines et de Shamans, de forêts enchantées... D'ailleurs nombre de Rave se déroulaient dans des châteaux, des grottes ou d'autres lieux antiques dont le Sud ne manque pas. Bref pour nous c'était une suite logique de notre parcours dans l'imaginaire. Les DJs avaient des noms inspirés de la SF, de la Fantasy, des Mangas, des Jeux Vidéos ou d'autres trucs qui nous parlaient. Et n'oublions pas les effluves chimiques qui nous faisaient tous voyager...

En parcourant le web, je suis tombé sur des vieilles collections de Flyers de l'époque, ce qui m'a fait hérisser les poils de frissons nostalgiques car bon nombre de ces soirées, nous y avons été.

On remarque que dans ces montages graphiques amateurs, ces textes, ces références... La Techno et les Raves à l'époque, avant de devenir quelque chose de banalisé, étaient vraiment un truc de Geeks et de jeunes ayant grandi dans les années 80. Les références à la culture "Geek" y sont nombreuses et d'ailleurs, pour l'une des premières Raves Parisiennes, les organisateurs n'avaient il pas débauché le Grand Jean Giraud "Moebius" pour faire une animation vidéo sur écran géant. Je me rappelle le magazine Coda aussi, qui dans mes achats presses de l'époque avait remplacé Casus Belli. On y parlait certes de Techno et de Rave, mais aussi beaucoup de SF, de Romans d'Anticipation, de BD, de Mangas, de Jeux Vidéos, voire de Jeux de Rôle. Bref voici quelques photos de ces petits bouts de papiers qui le weekend pouvaient nous faire rouler jusqu'à Lyon, Bordeaux, Toulouse voire en Espagne en quête non pas d'un trésor mais d'un Graal festif.























 











 





 







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