mardi 13 avril 2021

Réflexion rapide, la ville en tant que donjon...

L'idée de "ville comme donjon" dans le sens de l'exploration d'une ville est bien établie. Mais que se passerait-il si une ville ressemblait davantage aux ruines ou aux donjons que les aventuriers fantastiques explorent le plus souvent ?




L'histoire (et parfois l'actualité) fournissent bien évidemment des exemples nombreux de ce type d'environnements urbains. D'autres exemples peuvent être trouvés dans la fiction : le film Stalingrad ou la Fantaisy de Ambregris de Jeff VanderMeer ("La Cité des saints et des fous" notamment, c'est une ville tentaculaire où la folie peut se trouver au coin de n'importe quelle sordide ruelle. On y croise toutes sortes de créatures : des nains, des champigniens, des calmars, des hommes et des femmes aussi. Et chacun d'eux peut sombrer dans la démence ou le meurtre à n'importe quel moment), le Seattle de Boneshaker de Cherie Priest... La seule question est de savoir à quel point la ville ressemble à un donjon et à quel point elle est «fonctionnelle».




Voici comment cela pourrait fonctionner : la ville serait déchirée par des factions internes. Une (ou plusieurs d'entre elles) pourrait être un envahisseur, mais c'est aussi une chance d'injecter des conflits politiques. La clé est que, quelle que soit la manière dont ils ont commencé, les combats ont largement dégénéré en une impasse. Différentes factions (ou espèces) occupent des zones et des raids ont lieu, mais pas une guerre totale. Les zones intermédiaires pourraient être occupées par des opportunistes neutres. Certains d'entre eux seraient probablement des monstres qui errent, sentant l'odeur du sang ambiante.

Ce genre de "donjon" n'a pas besoin d'avoir un seul niveau. Dans un monde où la magie aurait permis de construire de grands bâtiments, il peut y avoir des zones stratifiées par hauteur. Si des formes quelconques de bombes, de bombardements aériens ou d'attaques au gaz ont été utilisées, il pourrait bien y avoir aussi un réseau de tunnels souterrains.

Ce type d'environnement suggère une différence par rapport à la configuration habituelle de fouille de donjon. Il se peut très bien que les PJ vivent eux-mêmes dans le "donjon" plutôt que de simplement le visiter. Le replis "sûr" pour la guérison devient beaucoup moins évident et la lutte avec les autres habitants de la ville devient davantage une préoccupation existentielle. Les "points lumineux" sont un peu plus sombres et les enjeux sont plus importants.


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