Par exemple dans "Paris Sabrina", le cours de votre histoire change selon les choix que vous faites : Coucherez-vous avec la femme de votre meilleur ami ? Vous livrerez-vous à une exhibition sur la scène d'un théâtre hard ? Accepterez-vous de faire l'amour avec un androgyne ? Autant de choix difficiles et parfois dangereux qui ponctueront votre parcours érotique dans ce livre dont vous êtes le héros.
Notez le nom (ou pseudo) de l'auteur, Peter Olisson, prenez l'initiale du prénom et vous obtenez P. Olisson, polisson...
En 86, nous en avions fini avec les LDVELH et en étions déjà aux Jdr, mais si nous avions su...
Il y avait apparemment deux autres livres dans cette collection proposant les cadres de Mexico (oserez-vous profaner la pyramide aztèque avec Consuela, votre charmante guide ? Accepterez-vous la proposition malhonnête de la brune Christina ou bien préférez-vous la compagnie adorable mais intéressée de la blonde Vanessa ? Rejoindrez-vous Isabelle qui vient de plonger nue dans la piscine de l'hacienda ?) et New York (irez-vous au rendez-vous que l'on vous a donné dans Harlem ? Ferez-vous confiance au gay sado-maso qui vous propose son aide ?).
Bien évidemment ces livres ne s'adressaient certainement pas à un public de lecteurs de LDVELH plutôt jeune ni même, je pense, au public rôliste un poil plus vieux de l'époque, et pourtant, même maintenant, je pense que ça en décoincerait beaucoup quand il s'agit d'aborder certains thèmes très souvent écartés et sans rentrer immédiatement dans des clichés (bien que ce type de livres en soient certainement bourrés) quand ces fameux thèmes se risquent à une table de jeu. Je n'ai pas lu ces livres, mais ayant souvenir de l'époque et ayant eu une vie interlope bien remplie de la fin des années 80 jusqu'à ce que la vie de famille me fasse me ranger dans la première moitié des 2000, je pense que l'on ai pas loin d'une certaine réalité qui pouvait se passer dès que l'on franchissait certaines portes de lieux débridés et que l'on avait une vie un tant soit peu nocturne. Jouant avec mon fils, évidemment que c'est des thèmes que je n'aborde jamais, mais je constate qu'au club, avec des adultes dont certain de ma génération, il y a aussi beaucoup de blocages ou d'attitudes stupides dès que ce type de sujet pointe ne serait-ce que le bout de son nez, chose marrante quand je vois le nombre de bons gros mâles alpha (non je plaisante...) qui s'évertuent à toujours vouloir jouer de jeunes ingénues très "manga" ou des PJ flirtant toujours avec l'androgynie. Après c'est du Jdr, donc ils se projettent dans des personnages fantasmés et loin de ce qu'ils connaissent pour vivre des aventures imaginaires. Moi je n'en ressent pas le besoin, j'aime bien jouer des sortes de loosers ou de salops qui cherchent une certaine forme de rédemption j'ai remarqué, des gars qui viennent de ces milieux interlopes et veulent en sortir par exemple (quelques soient les moyens mais en essayant de rester "juste" dans la manière dont ils interprètent ce terme), je me calque souvent, justement, sur des tas de personnes que j'ai pu rencontrer lors de mes années noctambules avec une petite dose d'antihéros comme on peut en voir dans de nombreuses œuvres de fiction, le tout adapté à l'univers de jeu proposé, ça me permet de me baser sur toutes sortes de comportements que j'ai pu voir et connaître mais adaptés à un univers imaginaires, c'est là que je vais puiser ma petite touche de réalisme pour mes PJ tout en sachant que pour la plupart des autres joueurs à table, c'est souvent très loin de leur quotidien passé ou présent et qu'ils voient cela comme une sorte d'"exotisme" qui apporte un petit plus au groupe. C'est dommage que ces thèmes qui sont pourtant présent dans nombres de fictions, et pas toujours romancés, n'apparaissent en général que dans certains jeux indés ou de niche et souvent mal perçus à cause de cela. Je pense à Lotfp, par exemple, bon c'est assez exagéré ce qui est proposé dedans, mais je vois au club qu'on ai pas nombreux à vouloir participer quand une partie est proposée, la plupart sont réticent à cause de ce côté "sang et sexe" qu'ils jugent "pervers et sale" et qui casse le côté monde imaginaire et gentille Fantasy. Pourtant les parties menées au club sont parmi les plus sages que j'y ai joué et je trouve que certains concepts de PJ que je vois développés dans des contextes plus "classiques" avec tous les clichés qui vont avec sont bien plus "pervers". Ou alors on pousse le truc à fond comme dans Over Arms, avec un aspect Gay friendly très prononcé mais avec aussi tous les clichés les plus absurdes qui vont avec. C'est pour ça que je me dit que ce type de LDVELH, remis dans le contexte de leur époque (rappelez vous les années 80 pour ceux qui étaient assez vieux), contexte d'une certaine partie de la population qui vivaient dans ce monde interlope de club, sexe, coke, fric, mode, une certaine industrie pornographique d'avant internet..., mais qui existe toujours sous une autre forme et avec d'autres codes, donc que ce type de bouquin devrait finalement être lu par les rôlistes avec autant de curiosité que leurs œuvres de Fantasy ou de SF préférées, pour après pouvoir y coller cette interprétation là quand leur héros est amené à se rendre dans certains lieux sulfureux. Bon je le répète, je n'ai pas lu ces LDVELH car je ne connaissais même pas leur existence, et si ça se trouve ils sont tout pourri et loin de ce que j'imagine, mais c'est un ressenti que j'ai en général quand je vais au club ou ailleurs et que je côtoie bon nombre de rôlistes toutes générations confondues, ce qui me semble encore plus étrange quand c'est des gars de ma génération et que j'ai l'impression qu'ils n'ont connu que Jdr, cartes Magic, jeux vidéo, études, travail et quelques loisirs gentillets autour, surtout que mes anciens potes avec qui je jouais à l'époque et qui pour la plupart jouent encore (mais à l'autre bout de la France), ont eux aussi connu cette vie interlope, ce qui me semblait donc naturel pour quelqu'un de mon âge et de mon époque. Bon j'arrête de déblatérer...
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