mercredi 1 avril 2020

Des origines cosmiques des nains et des géants... Idées pour le Multivers...

Si les nains et les géants sont attestés dans de nombreuses régions du monde depuis la plus haute Antiquité, ils connurent à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, une forte tendance dans la littérature de SF balbutiante, à faire des ces êtres des créatures extraterrestres peuplant la Lune, Mars ou d'autres planètes lointaines...

J'ai eu l'idée de cet article après avoir lu un passage à ce sujet dans l'excellent bouquin "Dictionnaire visuel des mondes extraterrestres" qui est bourré d'anecdotes forts intéressantes pour alimenter un background imaginaire de Jdr.




Les autres sources sont internet et Wikipédia notamment...

En effet, des nains et des géants, parfois les deux en même temps, c'est ce que risque fort de rencontrer, surtout à la fin du XIXème siècle, un aventurier en expédition dans les autres mondes. S'il est vrai, comme l'affirment les scientifiques de l'époque, que la taille des extraterrestres est proportionnellement inverse à celle de leur planète, les plus volumineuses réuniront donc des populations de lilliputiens, puisque l'attraction y est plus forte, contrairement aux plus petites, où des nations de géants se disputeront de fait un espace plus exigu. Des colosses de toutes tailles se présenteront ainsi aux visiteurs : ceux d'André Laurie (pseudonyme de
Jean-François Paschal Grousset) font jusqu'à dix mètres de hauteur, d'autres affichent une tête en forme de poire, comme chez Henry Sthal, alors que certains sont complètement édentés. Dans les Aventures extraordinaires d'un savant russe de Georges le Faure et Henry de Graffigny, ouvrage paru dès 1889 et considéré par Pierre Versins comme la "summa "astronautica", nous découvrons un superbe exemple de géant sélénite.




Le lecteur peut voir sous la plume du dessinateur Henriot (de son vrai nom Henri Maigrot), célèbre collaborateur de l'Illustration la rencontre avec un géant sélénite. Dans la galerie obscure d'un volcan lunaire, Ossipoff et ses compagnons voient surgir devant eux des corps immenses. Sortant d'une caverne, une douzaine de Sélénites, hauts d'un peu plus de quatre mètres, ressemblent, à quelques détails près, aux terriens : "La tête seule était d'un volume surprenant et paraissait disproportionnée avec le reste du corps, elle se balançait à l'extrémité d'un cou long et mince, lequel reposait sur des épaules étroites et décharnées, à ces épaules s'ajustaient des bras maigres terminés par des mains larges comme des battoirs, le buste prodigieusement plat, comme s'il n'eût renfermé ni poumons ni intestins, se prolongeaient par des jambes en fuseau assez comparables à des pattes d'échassiers, n'étaient les volumineux pieds plats qui s'y adaptaient, servant ainsi de bases solides à l'édifice élevé qui s'appuyait sur eux."




Un autre exemple éloquent est celui évoqué en 1906 dans un article de la revue Je sais tout, écrit par Charles Torquet et intitulé "L'appel d'un autre monde". Ce dernier, aidé par les multiples interprétations en vogue, tente de circonscrire le monde des Martiens et leurs habitudes, puisque, d'après les savants de son temps, la planète rouge possède les conditions nécessaires au développement de la vie. Après quelques tergiversations, il se range à l'avis d'un occultiste américain, M. Leyson, qui a voyagé en esprit dans Mars et qui "nous donne sur eux "des tuyaux" fort précis. Les Martiens sont de deux sortes : les uns, géants quatre fois plus grands que l'homme et extrêmement velus, n'ont pas besoin de vêtements, leur voix produit un tapage épouvantable. Les autres Martiens qui sont des sortes de troglodytes, possèdent la précieuse faculté de se promener le long des murs à pic à l'instar des mouches". Le lecteur peut voir un portrait fidèle de ces géants poilus et de ces nains troglodytes, dressé par Henri Lanos, caricaturiste et aquarelliste collaborateur à La Caricature et à L'Illustration.




Une autre figure de géant, ou pour le moins d'un être de très haute stature, émerge après les années 1920 dans la littérature de science-fiction, pour devenir ensuite le personnage central des récits de contactés. Une sorte de surhomme venu de l'espace, souvent pacifiste et très beau, parfois au longs cheveux blonds. Paru en 1929, le roman du Belge Ege Tilms, Hodomur. L'homme de l'infini, présente un extraterrestre "de très haute taille" dont s'exhale une "toute puissance"...




Cela m'a donné l'idée d'attribuer des origines cosmiques à ces deux peuples dans mon Multivers, y compris ceux évoluant dans les légendes anciennes terriennes qui pourraient être les descendants d'une rencontre extraterrestre lointaine...

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