"ZIGGURATTI est un contexte cyberpunk à propos de serfs essayant de survivre et de prospérer au sein d’une arcologie technocratique structurée comme un État féodal. Les joueurs prennent le rôle de «fardeaux», des serfs condamnés au bannissement, à la privation ou à la mort parce qu’ils ne peuvent ou ne veulent pas effectuer le travail que leur statut de naissance exige d’eux. Pour survivre, ils se sont regroupés avec d’autres fardeaux qui refusent de céder à l’ordre brutal de l’arcologie. Leur existence même est un affront à la société pour laquelle ils sont nés, mais ils sont ensemble, et ils ne se laisseront pas refuser le droit de vivre.
L’histoire des fardeaux se déroule à l’intérieur d’une «ziggurat», l’une des quelques douzaines d’arcologies maintenant la vie humaine à la suite d’événements climatiques d’un niveau proche de l’extinction. L’environnement clos de la ziggourat protège des millions de personnes des températures extrêmes et de l’air toxique. À l’intérieur, sa structure physique reflète sa structure socio-économique. La société est ordonnée en quatre castes : serfs, chevaliers, membres du clergé et zigguratti. Les serfs habitent les plus basses, larges et populeuses strates de la ziggourat. Au-dessus d’eux viennent les chevaliers (les forces de l’ordre de la ziggourat) et le clergé (l’élite économique de la ziggourat). Au sommet se trouvent les zigguratti, repliés sur eux-mêmes, qu’une poignée seulement de serfs a déjà rencontrés ou vus. Les zigguratti prennent toutes les décisions pour la ziggourat. Leur volonté est rendue publique grâce au clergé, imposée par les chevaliers, et observée par les serfs.
Le serf naît endetté envers les zigguratti. Les coûts du maintien de la vie humaine sur une planète désormais inadaptée à cet objectif sont faramineux. Il faudrait toute une vie à un serf pour rembourser ses débiteurs, raison pour laquelle leur durée de vie a été prolongée grâce à l’augmentation cybernétique.
L’augmentation cybernétique est tellement omniprésente dans la ziggourat que c’en est banal. Chaque serf a, au minimum, une prise neurale sans fil pour interagir avec la technologie et une surcouche en réalité augmentée (AR) qui, entre autres, identifie visuellement l’appartenance à une caste. En plus de ces technologies obligatoires, les serfs subissent souvent des augmentations additionnelles (obligatoires) nécessaires à l’exécution du travail pour lequel ils sont nés. Les recycleurs, par exemple, qui quittent la ziggourat pour faire de la récupération dans les ruines de villes abandonnées, disposent souvent de modifications augmentant leur force, de même qu’une résistance accrue aux toxines au cas où leur combinaison de protection se déchirerait. En règle générale, moins quelqu’un a d’augmentations cybernétiques, moins il est susceptible d’être un serf.
Le fardeau, enfin, est le serf qui ne peut ou ne veut pas payer ses débiteurs. Ils ont été signalés dans la surcouche AR de tout le monde en tant que persona non grata. Les nourrir, les abriter, ou faire affaire avec eux revient à risquer le statut de fardeau vous-même. Si vous voyez un fardeau manger, c’est parce qu’ils ont volé de la nourriture. Si vous les voyez dormir, c’est parce qu’un chevalier ne s’est pas encore montré pour faire respecter les lois sur le vagabondage.
La ziggourat n’est pas une prison et les zigguratti ne sont pas ses gardiens. Les fardeaux peuvent faire ce qu’ils souhaitent. Les zigguratti ont simplement besoin de tous les serfs pour travailler ou mourir".
Je vous invite à découvrir le reste qui est gratuit ou plutôt en "payez ce que vous voulez", ce qui revient au même.
J'y vois plusieurs idées pour ma campagne. La première, c'est que la ziggurat pourrait servir de modèle à ma Neurocity, on garde la même hiérarchie, mais on rajoute une couche avec les serfs et les fardeaux, on pourrait imaginer que les serfs soient les Marigans de Junk Head, les chevaliers réduits à de simples "brutes" seraient les Morlocks, et le clergé, les Éloïs. Au dessus les humains devenus invisibles au reste de la population, oisifs et cachés dans leurs tours d'ivoires et laissant l'IA ISAC piloter toute la structure. N'importe quel individu, quelque soit sa classe qui commet une faute se retrouve rétrogradé en fardeau même si la grande majorité est constitué de Marigans. Les fardeaux pourraient reconstituer un société dans les souterrains sur le même modèle de castes. Ou alors, les trois classes seraient des serfs mais destinés à des tâches différentes selon leur conception. Les chevaliers et le clergé seraient des humains lambda et les zigguratti, des humains élevés au statut de dieux. Peut-être les zigguratti n'existent pas et c'est ISAC qui a inventé cela ou alors se sont de simple pantin d'ISAC. Peut-être encore, derrière ISAC ou les zigguratti, il y a un grand ancien qui murmure dans les ombres et demande des sacrifices de serfs à son clergé, les fardeaux étant jugés indignes pour cela. Bref il y a quelques pistes intéressantes à exploiter avec ce contexte.
La ziggurat de Neurocity à l'époque de Warpland peut être une sorte d'anachronisme, un lieu en autarcie, oublié de tous et pourtant c'est là que tout a commencé avec les Morlocks et les Éloïs. A l'époque de Warpland, soit le lieu a continué à vivre tel quel, rien n'a changé, les Morlocks et les Éloïs qui ont déclenché la guerre seraient les descendants de fardeaux qui auraient fuit à un moment ou un autre la ziggurat. Ou alors, le lieu est abandonné et continue à être piloté par ISAC, comme je l'évoquais à la fin de ce post. Une autre option serait que la ziggurat est était reprise par des survivants Éloïs qui réactivent les technologies abandonnées, dans quel but ?
Bref, un petit livret de background intéressant à exploiter et à détourner.
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