mardi 5 mai 2020

Lecture - Manga : Cavale vers les étoiles

J'adore les animés et l'imaginaire issu de la culture nippone, pourtant je ne suis pas un gros consommateur de manga. Mais de temps en temps il m'arrive d'en lire et là j'ai emprunté celui-ci à la médiathèque il y a quelques temps et c'était un one-shot plutôt agréable à bouquiner : Cavale vers les étoiles.




Dans un futur proche où les implants cybernétiques font partie du quotidien, la Terre est sous la coupe de la couronne britannique, qui entend bien mater la révolte des colonies établies sur Mars en détournant la génétique martienne pour créer des combattants cyborgs. Échappée du laboratoire militaire où elle a vu le jour, Kinu nourrit un unique but : aller sur Mars retrouver les siens. Contre elle : toute l’armée de l’empire, avec elle : Roku une jeune vendeuse de nouilles qui n’a rien demandé à personne. Science save the queen !

Immédiatement reconnaissables à leurs univers de science-fiction à la fois noirs et comiques, les œuvres de Ryôma Nomura sont une alliance survoltée de rétro-futurisme, de cybernétique et d’action. Pré-publié dans les pages du prestigieux Afternoon de Kōdansha qui a accueilli de grands récits de science-fiction (Blame !, Eden) et d’action (L’Habitant de l’infini), Cavale vers les étoiles est une course poursuite haletante qui ne laisse respirer le lecteur qu’une fois la dernière page tournée. L'action se situe en 2001, dans une réalité alternative, explorée comme il faut eu égard au format choisi (12 chapitres) pour servir de toile de fond à une poursuite survitaminée de Tokyo à Nagoya, rappelant Blame ! par un graphisme au rendu organique et un encrage marqué, le résultat est assez brut et ne s'embarrasse pas forcément de perfection dans les proportions ou la fluidité des scènes d'action. Indépendamment de cela, l'immersion est naturelle grâce aux plans variés et aux trouvailles graphiques sympathiques...




Ryôma Nomura ne ménage pas ses héroïnes qui vont prendre bien des coups. Il faut dire qu'on perd facilement un membre ou deux dans cet univers. Merci aux implants cybernétiques de venir compenser cela, quitte à avoir une allure dépareillée.

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