Qui dit Californie me fait penser à la campagne C.O.P.S. en mode FU que nous jouons au club. Je me suis un peu plongé dans la lecture de FU que j'avais jusqu'ici juste survolé et c'est un système assez simple que j'ai bien envie d'essayer une fois que nos PJ seront arrivés à Night City. Il va falloir que je complète un peu nos feuilles de PJ d'ici là. Mais appliquer les quelques éléments que j'ai retenu lors de nos parties de C.O.P.S. pour mener des "enquêtes" à Night City pourrait s'avérer intéressant et pousserait mes joueurs à être plus narratifs et moins passifs (en dehors des moments d'action pure). Avec mes règles d'inspirations plutôt OSR, ils s'expriment avant tout sur des choix tactiques, avec FU j'ai souvenir, lors des parties en club, que le système favorise le développement et l'implication dans son perso d'une façon assez simple, notamment pour des jeunes joueurs comme les miens.
FU, Freeform Universal, est un jeu de rôle universel édité et traduit par les éditions Stellamaris à partir du système générique australien de Nathan Russel. Ce jeu est avant tout une boîte à outil permettant de motoriser n'importe quel idée de jeu de rôle, d'ailleurs, plusieurs jeux exploitent déjà ce système : Wastburg chez les XII Singes, Friponnes RPG et Millevaux chez Stellamaris.
Dans FU les personnages sont décrits par un concept, quatre descripteurs (caractéristiques) textuels (corps, esprit, atout, faille), deux pièces de matos « fétiches », une description, une motivation et deux (en moyenne) relations avec les autres personnages. C’est tout !
Le système fonctionne à base de dés à 6 faces qui suffisent à résoudre les différents tests du jeu, donnant les résultats "Non, et…", "Non", "Non, mais…", "Oui, mais…", "Oui" et "Oui, et…". Ces résultats nuancés encouragent et facilitent la description. En gros, le résultat du dé est à comparer dans une simple table qui nous indique si l’action est une réussite ou se termine par un échec. Le résultat du dé ne sera pas lu de façon traditionnel 1, 2, 3, 4, 5, 6 mais plutôt 1, 3, 5, 2, 4, 6, le but étant de se conformer à un jeu de mot "ne pas faire d’impaire". En fonction de certain résultat l’action pourra être réussi ou échoué, avec un "mais", c’est justement ce "mais" qui va donner une profondeur narrative car les joueurs pourront proposer une issue à leur personnage : j’attaque le méchant, le dès indique un "oui mais", le joueur propose que son attaque touche l’adversaire mais avec une conséquence, par exemple fâcheuse, il va trébucher et se fouler la cheville en attaquant...
Pour corser un peu l’affaire, des circonstances favorables/défavorables (avoir le bon outil ou le descripteur qui va bien, ou au contraire la faille qui fait mal ou une difficulté supplémentaire) donnent des dés de bonus/malus. En cas de dés bonus/malus, on conserve le résultat le plus favorable/défavorable. Ajoutez à ça des point de FU qui permettent d’influencer le résultat des dés ce qui permet à de simple aventurier d’accomplir de véritable acte héroïque. C’est une mécanique plutôt narrative qui reste souple et adaptable à souhait.
Le tout est très bien expliqué et illustré d’exemples pertinents, et cela se poursuit dans les conseils au MJ.
FU est vraiment sympa pour jouer avec des règles légères, notamment pour recycler en one-shot des scénarios d’autres jeux sans avoir à se prendre la tête sur les stats des PNJ par exemple.
Qui dit C.O.P.S. dit L.A. et du coup en parcourant un peu les cartes de la région, je suis tombé sur quelques autres idées intéressantes pour le voyage de nos PJ. Il faut imaginer qu'ils choisissent pour se rendre en Californie de descendre un peu plus par le Sud, qu'ils passent par Denver, le Colorado, l'Arizona (ça va en faire des aventures, on peut utiliser cette Table par exemple pour pimenter le voyage)... pour arriver au sud du Parc National de Joshua Tree.
Là se trouve la Salton Sea. Dans les années cinquante, on a construit plusieurs stations balnéaires le long des côtes de la Salton Sea. Ça devait être un paradis, un Palm Springs au bord de la mer. Et puis le niveau de sel à commencer à monter durant les mois d’été, anormalement, tuant des millions de poissons et l’odeur à chassé le tourisme. Ajoutez à ça les rejets de pesticides des agriculteurs environnant et vous obtenez la Salton Sea actuelle. Il y reste quelques villes dont Bombay Beach. La ville fait moins de deux kilomètres carrés et une partie est régulièrement submergé par les eaux. Les restes des habitations s’enfoncent lentement dans le sol, rongé par le sel. Bombay Beach est une image de fin de monde où la désolation est la règle. C’est beau et triste à la fois. Il y reste pourtant 295 habitants. Cette idée me trottait dans la tête depuis plusieurs mois après avoir parcouru le Blog de Jerry Frissen (l'auteur, notamment, de la BD Lucha Libre), j'avais envie d'exploiter ce contexte dans une campagne. Certaines des photos suivantes viennent de son Blog.
Le système fonctionne à base de dés à 6 faces qui suffisent à résoudre les différents tests du jeu, donnant les résultats "Non, et…", "Non", "Non, mais…", "Oui, mais…", "Oui" et "Oui, et…". Ces résultats nuancés encouragent et facilitent la description. En gros, le résultat du dé est à comparer dans une simple table qui nous indique si l’action est une réussite ou se termine par un échec. Le résultat du dé ne sera pas lu de façon traditionnel 1, 2, 3, 4, 5, 6 mais plutôt 1, 3, 5, 2, 4, 6, le but étant de se conformer à un jeu de mot "ne pas faire d’impaire". En fonction de certain résultat l’action pourra être réussi ou échoué, avec un "mais", c’est justement ce "mais" qui va donner une profondeur narrative car les joueurs pourront proposer une issue à leur personnage : j’attaque le méchant, le dès indique un "oui mais", le joueur propose que son attaque touche l’adversaire mais avec une conséquence, par exemple fâcheuse, il va trébucher et se fouler la cheville en attaquant...
Pour corser un peu l’affaire, des circonstances favorables/défavorables (avoir le bon outil ou le descripteur qui va bien, ou au contraire la faille qui fait mal ou une difficulté supplémentaire) donnent des dés de bonus/malus. En cas de dés bonus/malus, on conserve le résultat le plus favorable/défavorable. Ajoutez à ça des point de FU qui permettent d’influencer le résultat des dés ce qui permet à de simple aventurier d’accomplir de véritable acte héroïque. C’est une mécanique plutôt narrative qui reste souple et adaptable à souhait.
Le tout est très bien expliqué et illustré d’exemples pertinents, et cela se poursuit dans les conseils au MJ.
FU est vraiment sympa pour jouer avec des règles légères, notamment pour recycler en one-shot des scénarios d’autres jeux sans avoir à se prendre la tête sur les stats des PNJ par exemple.
Qui dit C.O.P.S. dit L.A. et du coup en parcourant un peu les cartes de la région, je suis tombé sur quelques autres idées intéressantes pour le voyage de nos PJ. Il faut imaginer qu'ils choisissent pour se rendre en Californie de descendre un peu plus par le Sud, qu'ils passent par Denver, le Colorado, l'Arizona (ça va en faire des aventures, on peut utiliser cette Table par exemple pour pimenter le voyage)... pour arriver au sud du Parc National de Joshua Tree.
Là se trouve la Salton Sea. Dans les années cinquante, on a construit plusieurs stations balnéaires le long des côtes de la Salton Sea. Ça devait être un paradis, un Palm Springs au bord de la mer. Et puis le niveau de sel à commencer à monter durant les mois d’été, anormalement, tuant des millions de poissons et l’odeur à chassé le tourisme. Ajoutez à ça les rejets de pesticides des agriculteurs environnant et vous obtenez la Salton Sea actuelle. Il y reste quelques villes dont Bombay Beach. La ville fait moins de deux kilomètres carrés et une partie est régulièrement submergé par les eaux. Les restes des habitations s’enfoncent lentement dans le sol, rongé par le sel. Bombay Beach est une image de fin de monde où la désolation est la règle. C’est beau et triste à la fois. Il y reste pourtant 295 habitants. Cette idée me trottait dans la tête depuis plusieurs mois après avoir parcouru le Blog de Jerry Frissen (l'auteur, notamment, de la BD Lucha Libre), j'avais envie d'exploiter ce contexte dans une campagne. Certaines des photos suivantes viennent de son Blog.
Autour de la Salton Sea, et au sud-est de celle-ci, dans le désert, se trouve la Salvation Mountain. En fait de montagne, c’est une petite colline que Leonard Knight peint depuis plus de 40 ans avec le simple message de “dieu est amour”. L’endroit est assez amusant au premier abord et puis, devient vite fascinant. Leonard Knight a construit un petit labyrinthe multicolore qui donne une vision sur ce qui doit se passer dans sa tête. L'ensemble ressemble à un cerveau humain dans lequel on a le privilège de pouvoir se déplacer. Ça fait presque peur par moment, parce que c’est un mélange anarchique de morceaux de bois, de plâtre, de pierres et de détritus peints dans des couleurs vives. C’est l’oeuvre d’un fou, un fou gentil, mais un fou quand même. Autour de la Salvation Mountain se trouvent quelques carcasses de voitures, camions et autres véhicules non identifiés peints de la même manière que le reste de l’endroit. C’est une sorte de Mad Max religieux.
Leonard Knight
Je trouve que c'est des lieux intéressants à faire visiter aux PJ, on peut y imaginer des cultes moins bienveillants que les délires de Leonard Knight, des gangs ayant trouvé refuge dans le coin, différentes communautés accueillantes ou non du désert... Et pourquoi pas des lieux étranges à explorer.
Une possible divinité vénérée sur les bords de la Salton Sea.
Pour repartir vers Night City, les PJ pourraient décider de passer par Los Angeles, mais un Los Angeles qui s'est effondré (maintenant tout se passe à Night City dans le coin). Pourquoi pas celui de "Escape from L.A.".
Après un tremblement de terre survenu quelques années auparavant, la ville de Los Angeles s'est (en partie) détachée du continent américain. Depuis, elle est devenue une île où le gouvernement, théocrate et ultra-puritain ou les Mega-Corporations, exilent tous les bannis de la société. Une ville en ruine où règnent gangs et cultes étranges sur une société dépravée qui a érigée ses propres lois.
Bref encore quelques idées pour agrémenter notre nouvelle campagne...
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