mardi 28 juillet 2020

Bob Morane - Le cycle d'Ananké comme idée de campagne...

Voici une image que l'astronaute David Saint-Jacques a posté il y a quelques années à partir de la station spatiale internationale si je ne m'abuse…




Je ne suis pas un fan assidu de Bob Morane comme apparemment l'est David Saint-Jacques, mais par hasard je suis tombé il y a quelques mois, un matin en déjeunant, sur la série animée de 1998, que je n'avais jamais suivi à l'époque. C'est le générique reprenant en version instrumentale le désormais classique, de par chez nous, "L'aventurier" d'Indochine, qui a attiré d'abord mon attention. Ils s'agissaient ce matin là, d'épisodes retraçant le cycle d'Ananké.




J'ai adoré, Bob et ses compagnons voyagent dans différents mondes en passant par des portails, symbolisés par des rosaces. Dans chaque monde, des épreuves. C'est légèrement SF, juste ce qu'il faut, c'est Pulp, et c'est une bonne base pour une campagne comme je les aime, faut voir avec quel système exploiter cela, il faut un jeu Pulp/Héroïque mais qui fait aussi la part belle aux énigmes.




En attendant je vais surement me procurer les romans.

Pour en savoir un peu plus, j'ai trouvé sur le site Bob Morane Be, cet article ci-dessous :

Le cycle d’Ananké est une suite de 5 cinq romans (Les murailles, les périls, les anges, les caves et les plaines d’Ananké) plus une nouvelle (La dernière rosace) écrite à l’occasion de la parution de l’Intégrale "Le cycle d'Ananké" aux Éditions Lefrancq. Dans son seul cycle littéraire primé (prix Eurocon IV, meilleur cycle fantastique) Henri Vernes nous transporte dans des mondes parallèles. Pure œuvre de science-fiction de grande classe, l'ensemble des aventures d’Ananké compte parmi le préféré des fans et adeptes de Bob Morane.




Bob Morane et Bill Ballantine sont entrés dans ce monde dément alors qu'ils recherchaient leur amie Florence Rovensky, elle-même à la recherche de son père (Peter). Tous les quatre ainsi que 350 autres personnes ont pénétré dans Ananké par une porte ouverte dans le fond du pavillon de Simon Lusse. Il existe également à Bruxelles une autre entrée menant à ce drôle de monde. C’est ainsi que, de murailles en murailles, de mondes souvent hostiles en mondes étranges, Morane et Ballantine avancent dans Ananké. Ils y rencontrent des êtres étranges, de nouveaux amis, en perdent aussi. Le seul but de nos quatre compagnons, accompagnés du Doc et de Gara, est de sortir de « ce monde pourri » comme disait celui-ci. Douze murailles , donc douze rosaces qui sont autant de portes seront ainsi franchies. Chaque muraille séparant en fait 2 deux univers complètement différents du monde d’Ananké ! Les rosaces, des heptagones (symbolisant le signe d’Ananké) sont les seuls points de passage dans ces murailles et ne peuvent se franchir que dans un seul et unique sens ! La treizième est rencontrée dans la nouvelle intitulée "la dernière rosace" que Bob et Bill détruisent pour en finir à jamais avec le monde d'Ananké.




En fait, Ananké peut être représenté comme les cercles concentriques produits par une pierre que l’on lance dans l’eau. On ne peut en sortir que par le centre, ce qui oblige de passer dans tous les mondes successifs puisque l'on n'y entre que par l'extérieur.

Le plan ci-dessous illustre comment on peut imaginer Ananké. Les cercles concentriques représentant les murailles. Entre chacune d'elles trouvent les différents mondes avec leur désignation. Les flèches accompagnées de nom montrent jusqu'où les principaux personnages sont arrivés dans Ananké. Les grosses flèches contenant « Paris » et Bruxelles » désignent deux des portes d’accès. Les couleurs indiquent dans quel livre se situent les univers d’Ananké.

Ananké en grec signifie "fatalité".

Le temps et l'espace y prennent des dimensions différentes que celles qui régissent notre monde réel, car il faut noter que, bien qu'accédant à Ananké par L'EXTÉRIEUR et en s'en échappant par LE CENTRE, nos héros, y entrent et en sortent par le MÊME endroit, sur Terre, à savoir la porte fatale du pavillon de Simon Lusse. Mais, Henri Vernes joue avec le lecteur et brouille les pistes. Ils reviennent chez Simon Lusse seulement huit heures après être entrés dans le monde d'Ananké dans lequel ils croyaient avoir vécu des semaines voire des mois.

Autre chose, on peut aussi imaginer qu'Ananké soit constitué de mondes empilés les uns sur les autres car nos héros franchissent certaines murailles en montant ou en descendant.

Henri Vernes qui nous mène dans ce labyrinthe démentiel laisse le lecteur se faire sa propre opinion, c'est là aussi son génie, il nous manipule. Comme il est dit dans le roman : Ananké, donc la fatalité, ça n'existe que si l'on y croit… (Source)




Sur la couverture ci-dessous, on voit cette créature avec des tentacules mais qui semblent d'origine végétale.




Moi cette illustration me fait penser à une illustration de Jdr, ça pourrait être une créature Lovecraftienne, mais ça m'évoque aussi l'image du module S3 pour AD&D, "Expedition to the Barrier Peaks".




Dans ce module, les aventuriers, partis enquêter sur des événements mystérieux, croient rentrer dans une caverne et pénètrent sans le savoir dans un gigantesque vaisseau spatial qui s'est écrasé. Je pense que cela peut servir d'introduction à une campagne où les PJ découvrent dans le vaisseau une rosace qui s'avère être un portail dimensionnel et les voilà se retrouvant à voyager d'un monde à l'autre, on pourrait imaginer une sorte de voyage dans les plans, sur chaque monde visité, leur but serait de trouver la rosace leur permettant de repartir et il leur faudrait au final trouver le monde d'Ananké où se situerai le portail final, leur permettant de retourner chez eux. Je pense qu'il y a un truc à creuser en s'appropriant chaque monde comme une aventure dans la campagne... Le peuple extraterrestre ayant construit le vaisseau serait une très ancienne race et pourrait être originaire d'Ananké par exemple, les PJ auraient traversé toutes ces épreuves comme un test, et arrivés sur Ananké, quelque chose d'extraordinaire à accomplir pourrait leur être demandé. Voilà quelques idées jetées sur la table. A suivre...

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