mardi 2 juin 2020

Inspiration Cyberpunk pour mon Multivers - Cyber City Oedo 808

Une série d'OAV dont m'a parlé Urizen et qui colle bien avec mon obsession du moment pour le Cyberpunk.




Cyber City Oedo 808 (サイバーシティOEDO 808, Saibā Shiti OEDO 808) est une mini-série d'OAV japonaise à thème cyberpunk réalisée par Yoshiaki Kawajiri et sortie en 1990.

Dans la ville d'Oedo, en l'an 2808, trois cybercriminels (Sengoku, Gogul et Benten) sont libérés en échange de leur collaboration avec la police. En échange des missions qu'ils accomplissent sous les ordres du Commissaire Azegaya, des années sont retirées au total de leur peine. Sengoku est bravache, vaniteux. Il privilégie l'approche frontale et est le plus dangereux des trois (à en juger par le nombre d'années de prison qu'il cherche à réduire). Gogul est un spécialiste des ordinateurs. Il est calme, plein de principes et privilégie les armes lourdes. Benten pousse l'androgynie à son maximum. Il est délicat, raffiné et pédant.

Un anime dont chacun des trois épisodes se concentre sur un personnage en particulier, aux accents de Blade Runner et de Neuromancien, et nous contant les tribulations hard-boiled et picaresques de ces trois anti-héros aussi vicelards que sulfureux, contraints de devenir hendeks pour échapper à des peines de prison. Ils vont devoir pourchasser des tonnes de criminels cyborgs, militaires véreux, savants fous et autres joyeusetés au cœur de la ville d'Oedo, cité cyberpunk, trop gigantesque pour être humaine, où les gratte-ciels tutoient les cieux, où les piratages de grande ampleur et les assassinats sanglants sont monnaie courante, et où règne une science devenue folle.

Cyber City dont l'exigence artistique lui a permis de se bonifier avec le temps comme toutes les œuvres de ce style frappe dès les premières minutes par son climat typique des animés des années 80/90 et qui fait tout leurs charme. A savoir une nuit quasi permanente, des quartiers hypers urbanisés avec grattes ciel et buildings froids séparés des ghettos peu engageants par d’étroite ruelles lugubres. Le tout plongé dans un brouillard épais d'un bleu nocturne qui étouffe les lumières du Downtown. La dissemblance entre les héros et leurs ennemis volontairement gommée dans un monde ou l'autorité publique n'a plus aucune morale et est littéralement dirigée par des gangsters en uniforme. Des marginaux négativistes qui voient s'incarner en la Police le symbole d'une société hyper sécuritaire et gangrenée par la corruption de ses élites.

Tous ces éléments retranscris avec brio dans chaque aspects qui composent Cyber City, de la musique lourde au character-design en passant par le pessimisme du scénario, de la direction artistique jusqu'aux répliques des personnages. Sans parler de cette ambiance complètement électrisante qui attire malgré son aspect crade et brutale et que plus personne n'arrive a reproduire aujourd'hui peu importe le studio.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire